Prévention santé : Le dépistage individuel et spontané du cancer du col de l’utérus a atteint ses limites

Saisie par la ministre de la santé, la Haute Autorité de Santé a évalué les différentes stratégies de dépistage du cancer du col de l’utérus, qui atteint chaque année en France 3 000 nouvelles femmes et en tue plus de 1000.

Pour ce cancer de la femme jeune – celles de 40 ans sont les plus touchées, la HAS recommande aujourd’hui aux pouvoirs publics de mettre en place un dépistage national organisé afin de répondre à la nécessité d’un frottis cervico-utérin tous les 3 ans de l’ensemble des femmes de 25 à 65 ans.

Le dépistage individuel et spontané a atteint ses limites

Principalement réalisé par les gynécologues, le dépistage individuel et spontané est un socle essentiel sur lequel il convient de s’appuyer mais il ne permet d’atteindre qu’un taux de couverture de 57% depuis 6 ans. De plus, ce taux stagne alors que la loi de santé publique fixe un objectif de 80% de femmes dépistées pour ce cancer. La HAS note également de fortes disparités géographiques – liées à la répartition des gynécologues sur le territoire, des inégalités sociales – les femmes appartenant à un ménage modeste sont 2 fois plus nombreuses à ne jamais avoir eu de frottis, et une qualité inégale des frottis. En définitive, plus de 50% des femmes ne sont pas ou trop peu souvent dépistées, quand 40% le sont trop souvent.

Face à ce constat, la HAS préconise toujours un frottis tous les 3 ans …

Chez les femmes âgées de 25 à 65 ans, asymptomatiques et ayant ou ayant eu une activité sexuelle, un frottis doit être réalisé tous les 3 ans après deux frottis normaux réalisés à 1 an d’intervalle.

… Mais recommande la mise en place d’un dépistage national organisé plutôt que le dépistage individuel

Ce dépistage organisé au niveau national devra :

1- Être centré sur les professionnels de santé déjà impliqués

La HAS recommande que ce dépistage organisé s’appuie sur les acteurs actuels du dépistage (gynécologues, médecins généralistes, sages-femmes, anatomocyto-pathologistes et biologistes). Le médecin traitant devra inciter systématiquement toutes ses patientes au dépistage. Pour les femmes n’ayant pas de contact avec le système de santé, un courrier personnel pourrait leur être directement adressé.

2- S’appuyer sur un contrôle qualité des frottis …

La HAS insiste fortement sur la nécessité de mettre en place une démarche rigoureuse d’Assurance Qualité des frottis pour garantir le même niveau de qualité en tout point du territoire.

3- Être déployé avec des actions complémentaires ciblées

La HAS préconise notamment d’engager une réflexion sur la suppression des avances de frais ou la gratuité des tests de dépistage pour les femmes les plus modestes.

Plus d’efficacité et d’équité sans surcoûts importants

Le dépistage organisé permettrait d’atteindre en quelques années une couverture de dépistage de 80% des femmes, et ainsi de réduire de plus de 20% le nombre de décès. Les inégalités géographiques et sociales seraient fortement réduites. Selon un des modèles envisagés par la HAS, le surcoût global peut être estimé à un peu plus de 20 M€ pour l’Assurance maladie. Il serait couvert à terme par des économies liées notamment à la baisse des sur-dépistages.

La HAS rappelle enfin que le dépistage et la vaccination se complètent. La vaccination ne doit pas conduire à relâcher l’effort de dépistage.

Les vaccins s’adressent aux adolescentes et jeunes femmes âgées de 14 à 23 ans qui n’auraient pas encore eu de rapports sexuels. La disponibilité des vaccins doit s’accompagner d’un renforcement du dépistage pour l’ensemble des femmes :

* pour les femmes actuellement âgées de 25 à 65 ans, le dépistage reste l’unique stratégie de prévention de ce cancer ;
* pour les jeunes femmes couvertes par la vaccination, la HAS rappelle qu’elle ne concerne que 2 génotypes de papillomavirus humains, impliqués dans 70% des cancers du col de l’utérus.

En outre, il faut rappeler que les résultats à long terme de l’efficacité des vaccins sur le nombre de cancers ne sont pas encore connus. Pour ces raisons, la vaccination et le dépistage sont deux stratégies complémentaires de prévention qui permettent à chacune de pallier les manques de l’autre et la HAS recommande qu’à ce stade les stratégies de dépistage soient renforcées conformément à ses préconisations et identiques que les femmes aient été vaccinées ou non.

Source : Service de presse HAS


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