Assurance animaux : Économiser plutôt que souscrire un contrat… les maîtres sont partagés

Si assurer sa voiture ou sa maison est une obligation, prendre une « mutuelle » pour son chien ou son chat reste un acte délibérément choisi par les maîtres. Certains préfèrent économiser, se faire une cagnotte en cas de « pépins ». D’autres avouent qu’il leur est difficile de mettre régulièrement de l’argent de côté. Et que leur assurance santé animale leur permet donc de consulter au moindre doute en offrant les meilleurs soins à leurs compagnons.

Pour la maison ou la voiture, il n’y a pas le choix. « Il est tout à fait possible d’acheter un chien sans prendre d’assurance, personne ne nous force », admet Jacques, maître d’un chien. « En revanche, impossible d’acheter un appart sans avoir déjà assurer le bien avant de signer  ! »
Les maîtres français, contrairement à leurs homologues d’outre-Manche, sont encore peu nombreux à souscrire à une assurance santé animale. Quelque 4 % en France*. Quels qu’en soient les motifs et même si leur chien ou leur chat est quasiment traité au même titre qu’un membre de la famille, des questions demeurent.

« J’ai pris des assurances pour mes deux chiennes », explique une autre maîtresse. « J’ai été bien remboursée, mais  dans l’année des huit ans de l’une d’entre elles, j’ai eu beaucoup de frais et l’assurance a résilié le contrat. Et à cet âge-là, je n’ai pas retrouvé une autre assurance. Donc maintenant je fais une réserve et ma clinique vétérinaire propose un étalement de paiement. » On en revient à la qualité de prestations, de services et des rapports que peuvent entretenir un assureur d’animaux digne de ce nom d’un autre.

Les maîtres assurés n’hésitent pas à consulter

« Toute les cliniques ne font pas autant de facilités » : c’est le constat opposé par une autre maîtresse de chien. « Le moindre rendez-vous avec une radio s’élève à 140 € de jour et la nuit à 200 €. Quant a une intervention de nuit, cela vous coute un “bras” ! »
Pourtant, il est prouvé qu’un animal assuré est un animal qui se rend plus fréquemment chez le vétérinaire : 3 fois par an en moyenne contre 1,8 chez les non-assurés*. « Travaillant chez un véto je vois la différence entre les chiens assurés ou non », explique une ASV (assistante vétérinaire). Ceux qui ont une mutuelle n’hésitent pas à venir dès le premier petit pépin ou surtout dès la moindre suspicion de petit pépin… Et s’il y a des examens complémentaires, ils ne rechignent pas non plus, ils savent qu’ils seront remboursés ! Pour les autres, de nos jours, ça devient difficile. Beaucoup attendent le dernier moment pour consulter ou téléphonent en pensant qu’on résoudra le problème de cette façon. »

« L’assurance me convient bien », assure une autre maîtresse. « Je peux ainsi consulter le veto pour un oui ou pour un non. La moindre rougeur, etc. Même si depuis trois ans je n’ai pas eu à le faire. Pourtant, au début, mon chien a eu pas mal de soucis. Et là, je peux dire que la mutuelle a payé et beaucoup… je ne regardait pas pour aller chez des vetos spécialisés en ophtalmo, dermato, etc. J’apprécie le confort de la mutuelle. Pas de soucis ! »

Cigale plutôt que fourmi

Il y a donc enfin ceux qui préfèrent économiser plutôt que de souscrire. Un autre moyen d’après eux de pouvoir faire face le moment venu. « C’est vrai que pour ceux qui savent économiser, c’est très bien, mais pour les autres je trouve le système des assurances pas mal », poursuit l’ASV. « Reste que lorsque l’on on a plusieurs animaux, le prix grimpe vite. »

« Je cotise à la sécu, je cotise à la mutuelle depuis que je travaille. Jamais d’arrêt de travail dans ma vie. J’ai vu le médecin une fois en huit ans », explique Marc, maître d’un chien. « Mais je suis bien content d’avoir ce système de sécurité sociale malgré tout car, en cas de besoin, je sais que je serai pris en charge. Idem pour ma voiture, jamais d’accident responsable depuis mon permis en 85. Un seul accident : une personne a brûlé un stop est m’est rentrée dedans il y a longtemps. Je paye mon assurance tout risque sans rechigner de la même manière. Pour mes deux chiens, par contre, je n’ai jamais hésité à consulter et j’ai toujours été bien remboursé. Je n’ai jamais eu de problème. J’ai toujours grande envie de faire des dons, mais j’ai jamais le temps, ou les sous sur mon compte pour faire des dons. Je dépense plus vite que mon ombre ! Alors ça me rassure d’avoir des assurances. C’est un mode de vie. Je sais que je cotise plus que ce que je coûte, mais j’espère que qu’en j’en aurai besoin ce système de mutualisation me “rendra” ce que je lui ai donné. Idem pour la retraite, mais c’est un autre débat. »

Et Alain, maître d’un chien de conclure : « Si t’es fourmi, tu préfèreras faire ta cagnotte perso. Si t’es cigale, tu compteras sur ta mutuelle pour prendre l’argent et te le rendre quand l’hiver sera venu. »

* Source : SantéVet

CP : Fotolia.com


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