La France, canard boiteux de l’Europe ?

Lors du 5ème débat organisé mardi 26 février par l’OCIRP, le sujet sensible de la prise en charge de la dépendance a été remis au gout du jour. L’occasion pour la France de comparer ses pratiques face à ses voisins européens.

“Par rapport à ses voisins européens, la France ne se situe paradoxalement pas dans le contexte le plus mauvais en matière de gestion de la dépendance, loin de là” a confié Michelle Delaunay, ministre des Affaires sociales, lors du 5ème débat de l’OCIRP le 26 février, “nous avons toutefois des différences culturelles notables”. En effet, alors que les pays scandinaves se concentrent sur l’autonomie, la responsabilité personnelle et une forte implication de l’État, les pays du sud, eux, laissent davantage jouer les solidarités familiales. “Nous sommes dans un bon équilibre entre les deux” conclue la ministre.

Une France qui se cherche encore

Cet “entre-deux” est peut-être le problème de la France. Car si notre modèle ne s’illustre pas, il ne déplait pas non plus fondamentalement. “La France a cette particularité avantageuse et louable de proposer des prestations monétaires (l’Allocation personnalisée d’autonomie, APA) à toute personne atteignant un certain état de dépendance. Dans certains pays, seuls les plus pauvres peuvent obtenir des aides” tempère Blanche Le Bihan, Docteur en sciences politiques. Et pourtant, nombreux sont les acteurs impliqués à ne pas s’en satisfaire et à regarder vers les modèles de la Suède, la Norvège, le Danemark ou encore des Pays-Bas. Dans ces pays, la dépendance reflète un pilier d’importance incontestable au sein d’une couverture universelle de santé.

Il s’agirait de la création d’un “5ème risque”, évoqué en France il n’y a pas si longtemps de ça. Mais la mise en place de ce type de prise en charge ne pourrait avoir droit de cité au sein de l’hexagone. Car “le financement de la dépendance à un coût non négligeable que ni l’État, ni les assureurs ne peuvent absorber” explique Laurent Huyghe, directeur Action sociale du groupe Humanis.

Réforme tant attendue

Les Français se sont montrés attentifs lors de l’annonce du Président de la République le 25 janvier dernier à Lille. François Hollande avait alors contre toute attente affirmé que “la réforme de la dépendance serait prête d’ici à la fin de l’année”. Une information à moitié corroborée le 26 février par sa ministre des Affaires sociales. Prudente, Michelle Delaunay n’a cependant noué aucune promesse calendaire. Elle a redoublé de vigilance en insistant sur “une nouvelle loi mise en place par étape entre 2013 et 2014”. Car l’enjeu est de taille. Les chantiers développés et non aboutis en 2010 sous le gouvernement de Nicolas Sarkozy ont laissé des traces que le nouveau gouvernement à tout intérêt à effacer.


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