Expertise : comment les assureurs font appel aux drones
Demain, votre expert d’assurance pourrait peut-être venir avec un drone sous le bras. Aujourd’hui, les assureurs utilisent les drones pour les catastrophes naturelles ou encore pour les dégâts des entreprises.
L’utilisation des drones est en train de se démultiplier et de s’imposer. L’annonce récente d’Amazon de faire parvenir un jour ses colis à domicile par drones a par exemple marqué les esprits et laisse prévoir des bouleversements.
Dès à présent, les assureurs ont recours aux drones. Bon marché et agiles, les drones se prêtent bien à l’expertise et à la reconnaissance des dommages. Ainsi, pour estimer rapidement l’ampleur de catastrophes naturelles, les assureurs utilisent désormais des drones. A Pau (Pyrénées-Atlantiques), après les inondations de janvier 2014, la société Xamen technologies, constructeur et prestataire d’images spécialisées en drones, a été mandatée par la préfecture pour réaliser une reconnaissance de la zone sinistrée grâce à un drone équipé d’une caméra pouvant s’élever jusqu’à 110 mètres de hauteur.
“Le drone va participer à l’expertise de l’assureur. Les éléments vidéos et photos vont aider aux constats“, explique Philippe Barthomeuf, fondateur de la société pour qui, les drones ont aussi de nombreuses autres applications industrielles : inspection des ponts, des bâtiments industriels, des voies ferrées de la SNCF, des pales d’éoliennes…
Utilisation de drone par Xamen
Pour des bâtiments endommagés, le drone s’avère un outil très intéressant. La société d’expertise VRS Vering a utilisé les drones pour le compte d’AXA CSA et Allianz GCS. “C’est une très bonne solution pour inspecter par exemple un bâtiment dans lequel on ne peut pas rentrer ou difficile d’accès. Cela permet de réduire les délais et la facture du sinistre. Le coût d’expertise baisse et cela pourra se répercuter sur le montant des primes in fine“, estime Tancrède Stagnara, président de Vering.
La société a ainsi pu recourir aux drones dans un entrepôt en Rhône-Alpes qui avait pris feu et dont la structure métallique était effondrée. “L’incendie était long à éteindre, le drone a permis de localiser l’origine du sinistre rapidement pour le compte de l’assureur“, commente l’expert. La société est aussi intervenue pour inspecter un bâtiment historique en Champagne et a pu repérer les défauts de sa toiture sans faire appel à des équipes de cordistes.
Même si l’utilisation des drones reste très encadrée par la réglementation qui n’autorise leur vol (pour les appareils lourds) que par des sociétés agréées et proscrit le survol des agglomérations sans autorisation de la préfecture, demain, les assureurs pourraient donc employer plus systématiquement cet outil, peut-être également pour les particuliers.
Image drone de VRS Vering