Intempéries : Les agriculteurs sinistrés pourront-ils compter sur l’aide de l’Etat?
Dans un communiqué du 13 août, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs accusent l’assurance récolte publique d’être insuffisante pour les protéger contre les récentes intempéries.
Inondation, grêle, canicule… Les récoltes françaises ont été particulièrement malmenées ces derniers mois. Entre terrains dévastés et cultures rendues impropres à leurs usages, les agriculteurs comptent les pertes. La Confédération paysanne avait déjà tiré la sonnette d’alarme la semaine dernière. C’est aujourd’hui au tour de la FNSEA, syndicat agricole majoritaire, et des Jeunes Agriculteurs de se faire entendre d’une même voix. “Les expertises en cours sur les dommages (…) laissent entrevoir des montants de réparations exceptionnellement élevés. Certaines exploitations sont clairement en péril” informe un communiqué paru ce jour. Les deux syndicats exhortent l’État a agir dans les plus brefs délais, et demandent que les sinistrés bénéficient “au minimum” de dégrèvement de taxes foncières, de prise en charge des cotisations sociales par une enveloppe conséquente, voire de mesures d’urgence.
L’efficacité de l’assurance récolte remise en question
Il est “grand temps que l’État (…) affiche une véritable ambition pour doter l’agriculture d’outils performants de gestion des risques” déclare le communiqué. Selon les agriculteurs, les indemnisations promettent déjà de se révéler insuffisantes pour couvrir les dégâts occasionnés par les récentes intempéries. Surtout depuis que le gouvernement a réduit le budget d’aide alloué à l’assurance récolte de 100M à 77M d’euros. “Un signe négatif” selon le communiqué. Il n’est “pas envisageable que l’assurance récolte et le régime des calamités s’affaiblissent” alors que “l’exposition aux risques s’accroît”.