Bientôt un renforcement de la vaccination obligatoire pour les enfants ?

La vaccination est présentée comme une pratique essentielle en matière de santé publique. Sa généralisation dans le monde occidental durant le siècle passé a contribué à lutter contre les maladies infectieuses et à prévenir de nombreuses épidémies. Le monde de la santé ne cesse d’ailleurs de le répéter depuis de nombreuses années. Et pourtant la population s’interroge aujourd’hui. Une vaste étude de septembre 2016 conduite dans 67 pays constate qu’il existe une méfiance à l’égard des vaccins, et en particulier en France, le pays où l’on doute le plus de la sécurité des vaccins. Les résultats de cette étude menée par les chercheurs du Vaccine Confidence Project ont en effet été publiés vendredi 9 septembre 2016 dans la revue EbioMedicine. Etant donné qu’il s’agit non seulement d’un choix individuel, mais aussi d’une question de prévention collective, il est apparu aux autorités comme essentiel de repenser la politique de vaccination et de mieux informer les patients. En janvier 2016, la ministre des Affaires sociales et de la Santé Marisol Touraine a ainsi proposé de nouvelles mesures et lancé une grande concertation citoyenne sur la vaccination pour mieux comprendre les doutes et les attentes des Français. La « Concertation nationale » propose aujourd’hui un cocktail pour tenter de réconcilier les Français avec la vaccination dont rien ne dit pourtant qu’il sera bien perçu par les Français tant la méfiance n’a cessé de gagner du terrain… Le débat prend déjà de l’ampleur. Marisol Touraine doit trancher avant la fin du quinquennat sur ces propositions.

Des vaccins davantage obligatoires, plus souvent gratuits et plus transparents

Les propositions de la « Concertation nationale » s’articulent autour de trois axes : la vaccination obligatoire pour les enfants, la gratuité des vaccins, et enfin une plus grande transparence des informations, notamment en ce qui concerne les risques.

Tous les vaccins pédiatriques pourraient ainsi devenir obligatoires, même ceux qui étaient jusqu’à présent seulement recommandés. Au DTP (diphtérie, tétanos, poliomyélite) déjà obligatoire s’ajouteraient ainsi d’autres vaccins : coqueluche, rougeole, oreillons, rubéole, pneumocoque, méningocoque de type C, BCG (tuberculose), hépatite B, varicelle et Haemophilus influenzae de type B. Le vaccin contre le papillomavirus humain entre 11 et 14 ans pourrait aussi devenir obligatoire.

Pour permettre cette généralisation, l’Etat s’engagerait à ce que les vaccins soient gratuits, mais aussi disponibles, en obligeant notamment les laboratoires à approvisionner le marché en suffisance.

Enfin, pour que les nouvelles obligations soient respectées, des mesures doivent être prises pour une meilleure transparence : les patients se verraient mieux informés sur les effets secondaires et les risques des vaccins, mais aussi sur les acteurs des décisions concernant la politique vaccinale afin de rassurer en ce qui concerne leur intégrité. La « Concertation nationale » a en effet pu constater que seules des informations claires et disponibles pour les patients comme pour les personnels de santé peuvent lever la méfiance au sujet des vaccins.

L’évolution du remboursement des vaccins

La gratuité est un point essentiel pour que le coût des vaccins ne soit pas un frein selon le comité d’orientation. De même, il est nécessaire de voir comment peut s’appliquer l’indemnisation en ce qui concerne les effets indésirables prévue dans les nouvelles propositions. Si la prise en charge des vaccins n’est que partielle, ou si des problèmes d’approvisionnement comme c’est actuellement le cas pour le vaccin DT-Polio obligent à se tourner vers des vaccins dits « hexavalents » souvent plus coûteux, l’obligation de faire vacciner ses enfants risque de na pas être respectée. D’autre part, Sécurité sociale et mutuelles paieront probablement la facture si les vaccins deviennent davantage obligatoires et plus souvent gratuits. C’est donc potentiellement votre porte-monnaie qui risque d’être impacté. Le coût des vaccins pourrait ainsi être lourd de conséquences et seuls les patients possédant une bonne complémentaire santé seraient prémunis contre ce problème. Des éléments de réponse à ce sujet devront donc être apportés.

Un contexte de doute et de polémiques

Le contexte est aujourd’hui délicat. Depuis plusieurs années, on observe une baisse de la vaccination en Europe. D’après une étude datant de septembre 2016, plus de 40% des Français se méfient des vaccins. Cette défiance inquiète les autorités et l’OMS tire la sonnette d’alarme. Avec le non-respect du calendrier vaccinal pour les enfants, et notamment chez les nourrissons, on observe une résurgence des cas de rougeoles avec une exposition de cette population fragile à des maladies infectieuses qui pourraient être évitées.

Les doutes exprimés par les Français ont toutefois des origines diverses. Tout d’abord la vaccination semble moins essentielle, les épidémies de maladies infectieuses étant lointaines. De plus, plusieurs pays européens possèdent un système de santé basé sur les recommandations et où la couverture vaccinale n’est pourtant pas moindre. Ensuite, ce sont les effets secondaires des vaccins qui sont pointés du doigt avec leur potentielle dangerosité : ainsi les vaccins contenant des adjuvants comme les sels d’aluminium représentent un danger selon certains experts, et des versions les excluant n’existent pas toujours. Le spectre de la sclérose en plaques liée au vaccin contre l’hépatite B incite aussi les Français à plus de défiance.

Au-delà de ces aspects, c’est aussi la politique vaccinale elle-même qui est mise en cause. Les patients reprochent à l’Etat le manque d’informations concernant les produits inoculés, la pénurie du vaccin DT-Polio et les coûts supplémentaires liés à sa substitution. L’actualité renforce cette impression que des décisions arbitraires ne sont pas toujours justifiées, et le non-respect du carnet de vaccination se fait davantage sentir depuis la maladroite campagne contre la grippe H1N1 en 2009.

Enfin, l’intégrité de certains décisionnaires se trouve mise en cause, et le fait que le Professeur Alain Fischer, président de la Concertation citoyenne sur la vaccination, ait reçu un prix de 100 000 euros des laboratoires Sanofi-Institut Pasteur n’arrange pas chez les Français le sentiment que les vaccinations obligatoires servent des intérêts financiers plus que leur santé.

Une réponse adaptée à la méfiance à l’égard des vaccins ?

Les nouvelles mesures ont pour but de rétablir la confiance de la population dans la vaccination. Pour cela, elles imposent dans le même temps la vaccination obligatoire pour les enfants alors même que la méfiance a gagné du terrain. Ces deux tendances peuvent-elles cohabiter, ou au contraire la défiance ne va-t-elle pas s’accentuer ? Les débats ont déjà pris de l’ampleur.

Selon les conclusions du comité d’orientation, l’élargissement du caractère obligatoire des vaccins recommandés pour l’enfant ne serait que temporaire et serait nécessaire pour arriver à « la levée de l’obligation vaccinale», c’est-à-dire à la vaccination généralisée consentie. L’idée est donc de rendre le vaccin obligatoire en France le temps de faire progresser la transparence et de rétablir la confiance des patients.

La « Concertation citoyenne » a ainsi pris en compte les inquiétudes et préoccupations des Français pour tenter d’obtenir une pleine adhésion dans la patrie même de Louis Pasteur. Plusieurs questions restées sans réponses devraient ainsi avoir leur importance dans le débat pour obtenir le consentement du plus grand nombre.

http://www.science-et-vie.com/video/au-sommaire-de-science-vie-hors-serie-le-guide-des-vaccins-7302

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