AIG envisage de démembrer la flotte d’avions de sa filiale ILFC
L’assureur américain AIG envisage de vendre au coup par coup des appareils de la flotte de sa filiale International Lease Finance Corporation (ILFC), un loueur d’avions, s’il ne parvient pas à trouver un repreneur pour l’entité dans son ensemble, affirme jeudi le Financial Times.
Selon le quotidien économique, qui cite des sources proches du dossier, AIG reste en contact avec des acquéreurs potentiels de ILFC, mais leurs pourparlers ont piétiné dans les dernières semaines, les conditions de financement proposées par l’assureur étant jugées insuffisantes par ses interlocuteurs. Trois consortiums ont manifesté leur intérêt pour racheter le loueur d’avions : le fonds d’investissement américain Greenbriar allié au fonds canadien Onex, le fonds européen Terra Firma, et l’association des fonds américains Thomas H. Lee Partners et Carlyle.
Bien qu’ILFC ait négocié avec la Réserve fédérale de New York une ligne de crédit de 5 milliards de dollars, les éventuels repreneurs estiment ce montant insuffisant pour refinancer la dette de l’entreprise et doutent que la situation sur les marchés de capitaux permettra à un ILFC de remplir ses obligations financières une fois indépendant, rapporte le FT.
D’après les sources interrogées par le journal, si la Fed ne devrait pas apporter de financement supplémentaire, ILFC devrait en revanche pouvoir obtenir de la part de banques et d’entreprises partenaires des facilités et prêts, à hauteur de 9 à 13 milliards de dollars sur les prochaines années.
Fort d’une flotte de 1.000 avions et premier client du constructeur aéronautique européen Airbus, ILFC avait averti qu’il risquait de se retrouver confronté à brève échéance à une crise de liquidités menaçant sa survie.
Nationalisé depuis l’automne et ayant reçu au total plus de 170 milliards de dollars d’aide fédérale, AIG, contraint de céder des actifs pour rembourser l’Etat, avait indiqué fin mars s’être engagé à poursuivre le financement d’ILFC jusqu’en mars 2010 mais avoir bon espoir de le vendre d’ici là.
AFP