Assurance / Santé : En 2010 l’IVG est en hausse de 22% chez les mineures
Les médecins s'inquiètent de l'augmentation de 22% du nombre d'IVG chez les mineures, soit 12.000 cas en 2010. Ils réclament un accès gratuit et anonyme à la pilule contraceptive et un meilleur encadrement de l'éducation sexuelle.
Les médecins s’inquiètent de l’augmentation de 22% du nombre d’IVG chez les mineures, soit 12.000 cas en 2010. Ils réclament un accès gratuit et anonyme à la pilule contraceptive et un meilleur encadrement de l’éducation sexuelle.
Alors que la connaissance des moyens de contraception semble acquise, l’ignorance inquiétante des jeunes filles sur le sujet persiste. Les spécialistes déplorent les préjugés véhiculés chez les adolescents, comme l’idée qu’on ne peut pas avoir de grossesse pendant ses règles ou lors des premiers rapports, et que le préservatif est fiable à 100%. Beaucoup croient également que la pilule contraceptive fait grossir, donne le cancer et rend stérile. L’éducation sexuelle est pourtant prévue depuis 2001 par une loi qui recommande 3 séances par an auprès des jeunes, mais celle-ci n’est pas appliquées.
Outre le défaut d’information, le choix contraceptif des mineures est limité par la gêne qu’occasionne une telle mesure. Pour y avoir accès et pour la prise en charge de l’assurance-maladie, les jeunes doivent s’adresser à leur parents. Ils peuvent aussi s’adresser au planning familial mais la démarche n’est pas anonyme. Aussi les spécialistes réclament-ils un accès gratuit et anonyme à la pilule contraceptive et le remboursement systématique de tous types de contraception, afin que la pratique de l’IVG ne soit pas banalisée.