L’assurance dans la voie du développement durable avec l’adoption d’une charte
La Fédération Française des Sociétés d’Assurances et le Groupement des Entreprises Mutuelles d’Assurances ont élaboré et cosigné une « Charte développement durable des assureurs ».
Réunis au sein de l’Association Française de l’Assurance, la FFSA et le GEMA veulent, par cette démarche, montrer l’importance des enjeux de développement durable et mettre en avant la recherche « d’exemplarité » des entreprises d’assurances.
PREAMBULE
L’assurance, un vecteur de diffusion du développement durable au sein de la société.
Professionnels de la gestion des risques, acteurs de la préparation de l’avenir et du développement économique, les assureurs sont étroitement intégrés à tous les niveaux de l’organisation économique et sociale, notamment au niveau local et occupent ainsi une position privilégiée pour promouvoir les actions contribuant au développement durable, en raison :
– de leur utilité sociale et économique : donner la capacité à toutes les composantes de la société de se projeter dans l’avenir en organisant la protection des personnes, des actifs financiers, matériels et la continuité des activités économiques.
– de leur rôle : analyser le risque, le prévenir par des recommandations et l’inclusion de clauses de garantie (vol, incendie par exemple).
– de leur engagement à long terme : comprendre les mutations de notre société, les accompagner, investir à long terme pour couvrir les engagements contractés auprès des assurés.
Les enjeux spécifiques du développement durable dans le secteur de l’assurance :
Mettre à profit son expertise pour enrichir le débat public
Une des responsabilités principales de la Profession est de partager avec les décideurs politiques et la société civile sa compréhension approfondie des défis présents et à venir liés au changement climatique et sa capacité à trouver, du fait de son expérience de la mutualisation, des solutions pérennes économiquement tenables.
Amplifier la prise en compte des considérations environnementales, sociales et de gouvernance dans des produits et des services
Compte tenu de son rôle préventif, l’introduction de considérations environnementales, sociales et de gouvernance dans les produits et services d’assurance est un moyen pour la Profession de contribuer à l’émergence d’une société dont le modèle reposera davantage sur les principes du développement durable. Un ensemble d’enjeux a été identifié, sur la base de leur ampleur potentielle ou de leur urgence. Le changement climatique est une préoccupation première. Mais la Profession entend être présente également face aux pressions croissantes s’exerçant en matière de protection sociale.
– Contribuer à la lutte contre le changement climatique en favorisant la diffusion d’une culture anticipatrice et son corollaire : la capacité d’adaptation et d’atténuation.
– Participer à la réduction des vulnérabilités économiques et sociales via notamment le développement de la protection des risques de la vie, de la microassurance, ainsi que de la couverture des pertes d’exploitation, ou les actions tendant à repousser conventionnellement les limites de l’assurabilité des personnes souffrant de maladies chroniques.
– Participer à l’émergence et à la mise en œuvre de solutions aux défis de l’avenir liés à l’allongement de la vie humaine tels que les retraites mais aussi la protection vis-à-vis du risque de dépendance, la solidarité étant l’un des fondements de l’assurance.
Intégrer les défis présents et futurs dans la politique de gestion des actifs
Intermédiaire financier, la Profession de l’assurance fonde sa politique de gestion d’actifs sur l’impératif de sécurité à long terme. Confiante dans l’apport sur le long terme des analyses ISR, la Profession de l’assurance souhaite orienter dans la mesure du possible ses investissements dans des actifs responsables et/ou dans des domaines susceptibles de permettre à la société de relever les grands défis actuels. De même, la Profession entend favoriser la souscription des assurés dans ce domaine.
Agir au quotidien dans ses modes d’exploitation
Le secteur de l’assurance, bien que peu polluant, a pour devoir de réduire l’impact environnemental de son activité et de conforter son comportement responsable à l’égard de ses employés et de ses fournisseurs tout en agissant contre la corruption dans toutes ses formes.