Prévention routière : Les éthylotests obligatoires en discothèques ?
Les discothèques vont bientôt devoir s'équiper de « dispositifs permettant le dépistage de l'imprégnation alcoolique », malgré les critiques des professionnels de la nuit, le texte sur cette mesure étant à présent signé par les trois ministères concernés.
Les discothèques vont bientôt devoir s’équiper de « dispositifs permettant le dépistage de l’imprégnation alcoolique », malgré les critiques des professionnels de la nuit, le texte sur cette mesure étant à présent signé par les trois ministères concernés.
Un arrêté issu d’une loi de mars 2011 dite « loppsi » (loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure) vient d’être signé par le ministère de la Santé, indique-t-on jeudi au ministère, alors que les ministères des Transports et de l’Intérieur l’avaient déjà paraphé.
Le texte, qui doit maintenant paraître au Journal Officiel, devrait ainsi imposer bientôt aux « débits de boissons à consommer sur place, dont la fermeture intervient entre 2H et 7H » de mettre à disposition du public « un ou plusieurs dispositifs permettant le dépistage de l’imprégnation alcoolique ».
Seront concernés 2.500 discothèques en France et les bars à ambiance musicale, les cabarets, bars d’hôtel, soit près de 5.500 structures au total, mais pas l’immense majorité des bars de France qui ferment bien plus tôt. Elle leur demandera de mettre à la disposition des clients des éthylotests électroniques ou chimiques (au minimum 50 pour les éthylotests chimiques).
Selon la Sécurité routière, 31% des accidents mortels sont imputables à l’alcool et dans 92% des cas, le conducteur alcoolisé est un homme. Pour le président du Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs (SNDLL), principale organisation représentant cette profession, Patrick Malvaës, c’est un texte « anti-boîtes de nuit et nous allons voir s’il n’y a pas un moyen juridique de s’y opposer ».
PARIS, 25 août 2011 (AFP)