Prévention santé : internet a apporté de nouvelles opportunités dans les traitements contre la consommation de drogues
L’internet a apporté de nouvelles opportunités dans les traitements contre la consommation de drogues, a indiqué vendredi à Lisbonne Wolfgang Götz, directeur de l’Observatoire européen des drogues et toxicomanies (OEDT), à l’issue d’une conférence.
Les nouvelles technologies “ont apporté de nouvelles possibilités (…) notamment en matière de traitements à partir de l’internet”, a déclaré M. Götz dans son discours de clôture marquant les 15 ans d’activité de l’organisme européen.
Un rapport de l’OEDT met en avant les “résultats prometteurs” des programmes disponibles sur internet contenant des conseils destinés aux personnes souhaitant arrêter leur dépendance à la drogue, dont les liens figurent sur le site de l’OEDT (www.emcdda.europa.eu/publications/insights), indique le communiqué de l’Observatoire.
Ces programmes s’adressent surtout à une population jeune “dans une phase encore embryonnaire de consommation de drogue”, a-t-il précisé.
M. Götz, qui s’engage à investir “davantage dans ce domaine”, a rappelé toutefois qu’internet pouvait également jouer un rôle négatif. Il a souligné la hausse de la “vente de drogues en ligne” et “la difficulté de contrôler” cette activité.
Quant à la consommation de drogues en Europe, M. Götz estime qu’elle s’est “stabilisée” de manière générale avec toutefois de nouveaux défis avec l’apparition de plus de 90 nouvelles substances depuis 1997, dont la plus récente est le BZP, mais qui a été mis sous contrôle au sein de l’UE.
Les participants à la conférence ont également évoqué l’évolution du marché du cannabis en Europe. Selon une nouvelle étude, près de 1,7 tonne de cannabis est consommée tous les ans au sein de l’UE et de la Norvège, ce qui représente des recettes “de près de 9,6 milliards d’euros”.
Fondé en 1993, l’OEDT, dont le siège est à Lisbonne, a pour mission de fournir des informations indépendantes afin d’aider l’Europe à comprendre la nature de ses problèmes de drogue et à mieux y répondre.
Avec AFP