Prévention santé : Les troubles musculo-squelettiques sont un véritable fléau pour les salariés
Près de sept salariés sur dix (72%) déclarent ressentir au moins une douleur liée aux troubles musculo-squelettiques (TMS), révèle un sondage CSA rendu public vendredi pour l’Agence nationale de l’amélioration des conditions de travail (Anact).
Les TMS, qui représentent “80% des maladies professionnelles reconnues”, affectent notamment le dos (50%), l’épaule et la nuque (45%), le poignet (25%), le genou (17%) et le coude (16%).
Si tous les secteurs d’activité et toutes les catégories professionnelles peuvent être touchés par cette pathologie, les salariés les plus âgés et les ouvriers sont les plus affectés, ainsi que les salariés des secteurs du BTP, de l’industrie et de l’énergie.
Ces TMS qui entraînent douleurs articulaires et gênes fonctionnelles, pouvant parfois conduire à une incapacité de travail, constituent un véritable désagrément pour une partie des salariés concernés. 22% parlent de souffrances insupportables ou fortes, 52% la jugent modérées, et 25% faibles.
De même, ils sont 14% à dire que cette douleur les gène “beaucoup”, 51% “un peu”. 35% ne sont au contraire “pas tellement” ou “pas du tout” gênés.
Le lien avec le travail est évident pour une majorité d’entre eux: ainsi, un quart (25%) des personnes souffrant de TMS juge que ces douleurs sont “totalement” liées à leur activité professionnelle, et 52% “en partie” liées.
Les ouvriers, les salariés de PME et les salariés ayant plus de 20 ans d’ancienneté attribuent encore davantage leur TMS à l’entreprise.
23% considèrent qu’il n’y a pas de lien.
Par ailleurs, plus d’un salarié sur deux affirme avoir connaissance dans son entourage professionnel de personnes souffrant de TMS.
Une majorité des personnes souffrant de TMS se disent confrontées à une organisation du travail pouvant générer du stress: elles sont 74% à dire qu’elles sont souvent obligées de se dépêcher dans leur travail, 58% se disent souvent débordées et 50% qu’elles doivent souvent faire face à des aléas, des incidents ou des dysfonctionnements.
Entre 3 et 4 salariés sur 10 se disent également victimes de facteurs dit “bio-mécaniques”, comme des “positions trop statiques” (40%), des “gestes trop répétitifs (39%), “trop de gestes précis et minutieux” (33%), “trop d’efforts physiques” (32%° ou “des positions physiques trop inconfortables” (31%).
L’enquête a été réalisée du 29 mars au 3 avril par téléphone, auprès de 1.002 salariés actifs français occupés âgés de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
AFP, PARIS, 18 juin 2010