Assurance moto / Loi : Un bonus lié à la formation post permis et la circulation entre files de voitures à l’étude
Sollicitée pour intervenir le 6 septembre devant les membres de la Mission d’information relative à l’analyse des causes des accidents de la circulation et à la prévention routière, la Mutuelle des Motards a permis de faire entendre aux députés les besoins des conducteurs de 2-roues. La Mutuelle regrette cependant que certaines pistes d’actions pour améliorer sur le long terme la sécurité de tous les usagers de la route n’aient pas été retenues.
Formation post-permis
Les députés ont déposé une proposition incitant les conducteurs novices à se former post-permis en leur accordant un bonus d’assurance. Cette proposition reprend celles formulées par la Mutuelle des Motards et le mouvement FFMC depuis trois décennies, des propositions depuis longtemps appliquées à l’initiative de la Mutuelle : depuis 1984, la Mutuelle des Motards et l’AFDM (Association pour la Formation des Motards) proposent à tous les sociétaires de la Mutuelle des Motards titulaires du permis moto un stage de perfectionnement post-permis synonyme de réduction sensible (- 20 % sur les garanties roulantes) de la cotisation d’assurance.
Circulation interfile, continuum éducatif, scooter en ville
D’autres propositions concernent l’expérimentation de la remontée entre files de voitures, la mise en cohérence la vitesse des cyclomoteurs avec celles des autres véhicules en ville et la progression du continuum éducatif avec la généralisation de l’éducation routière au lycée. Mais certaines mesures dont celles les précédents manquenet parfois de cohérence. Ainsi, la Mutuelle des Motards relève ainsi la volonté de modifier la vitesse des cyclos pour renforcer la sécurité de leurs utilisateurs en ville mais en limitant la progression de l’éducation routière au seul lycée interpelle à l’heure où la majorité des cyclomotards mineurs sont des collégiens.
Par ailleurs, la Mutuelle des Motards s’interroge sur l’utilité de proposer des mesures parfois décidées depuis des années au niveau européen, et dont la mise en œuvre est notoirement inéluctable, comme l’accès progressif à la puissance dans le cadre de la réforme du permis de conduire moto.
En clair, la méconnaissance des députés des problématiques routières en général, et de la spécificité du risque 2-roues en particulier s’est avérée flagrante montre l’étendue du travail pédagogique qui reste à mener.