Etude de cadrage/Gema-TNS : Qui sont les conducteurs de deux-roues motorisés ?
L’association GEMA Prévention mène de nombreuses actions de sensibilisation sur les risques routiers. Pour alimenter ses réflexions, GEMA Prévention s’est associée à TNS Sofres pour mener une grande enquête sur le parc des deux-roues.
Qui sont les conducteurs de deux-roues motorisés ? Telle est la question posée par l’étude menée auprès de 600 conducteurs de ces véhicules. Une étude complète, qui fait émerger différents profils d’utilisateurs, tant dans leurs motivations, leurs usages et leurs comportements de conduite que le type de deux-roues qu’ils utilisent.
Données de cadrage : portrait moyen du parc et des conducteurs de deux-roues
Le parc deux-roues se distribue en trois classes de cylindrées équilibrées : 34 % inférieures à 125cc, 29 % de 125cc et 37 % supérieures à 125 cc. Il compte 60 % de motos et 40 % de scooters. Parmi les 50-80cc, on compte ¾ de scooters contre ¾ de motos parmi les plus de 80cc.
L’âge moyen du conducteur de deux-roues est de 38 ans (30 ans sur le segment des 50-80cc, 41 ans sur les plus de 80cc) et l’ancienneté moyenne de conduite de 11 ans.
A noter, 27 % des conducteurs de deux-roues sont des femmes ; la moitié d’entre elles conduisent de petites cylindrées (50-80cc).
50 % d’entre eux conduisent leur deux-roues au moins 3 fois par semaine.
Au global, 79 % des conducteurs de deux-roues l’utilisent pour les loisirs (sorties le soir, promenades WE ou vacances) et 63 % pour parcourir le trajet domicile-travail.
L’usage loisirs est prépondérant chez les motards tandis que l’usage professionnel domine parmi par les conducteurs de scooters.
Derrière ce portrait moyen, 5 profils type dessinant des communautés bien distinctes
L’étude a permis d’identifier 5 profils de conducteurs de deux-roues. Ils se répartissent selon deux dimensions clés : leur type de conduite (prudente versus à risque) et leur conception du deux-roues (plaisir versus utilitaire).
• « les passionnés » représentent 22 % des conducteurs de deux-roues. Ils sont orientés « plaisir, passion » et « conduite à risque » (vitesse). En très forte proportion motards, conducteurs de grosses et très grosses cylindrées, ils considèrent la conduite d’un deux-roues comme un sport à part entière, un synonyme d’évasion et éprouve un très fort sentiment d’appartenance à une communauté.
• « les modérés » (20 %) sont guidés par le « plaisir, bien-être » et adoptent une « conduite prudente », cohérente avec leur utilisation dominante pour les loisirs et les vacances. Ce groupe en forte proportion motards, se caractérise par une grande conscience du danger et un strict respect du code de la route.
D’ailleurs, la plupart d’entre eux n’ont jamais eu d’accident.
• « les transgressifs » (18 %) considèrent leur deux-roues comme un objet utilitaire (càd une alternative aux transports en commun) et adoptent une « conduite à risque ». L’une de leurs principales motivations étant de gagner du temps (fort usage pour motif professionnel), ils commettent de nombreuses infractions (circulation en sens interdits, sur les trottoirs, sur voies réservées, défaut d’arrêt au stop…). En majorité conducteurs de scooters (55 %) et / ou de cylindrée inférieure à 125cc (50 %).
• « les stressés » (16 %) considèrent leur deux-roues comme un objet utilitaire (réduction des temps de trajets et facilité pour se garer) et générateur de stress. Ils adoptent une « conduite prudente », en raison de leur conscience aiguë du danger. En grande majorité constitué de conducteurs de scooters (77 %) et de petites cylindrées (58 % de moins de 50cc), ce groupe compte une forte proportion de femmes (47 %) et de conducteurs les moins expérimentés (34 % ont une ancienneté de conduite de 2 ans ou moins versus 25 % en moyenne).
• « les sereins » (24 %) perçoivent leur deux-roues comme un objet pratique (alternative à la voiture), mais également source de plaisir. Ils éprouvent un sentiment de maîtrise de leur engin et adoptent une conduite responsable. Ce groupe comprend aussi bien des motards que des conducteurs de scooters. Il s’agit un peu plus souvent que la moyenne d’hommes mûrs (30 % de 50 ans et plus), avec une longue expérience de conduite d’un deux-roues.