Entreprise : La prévention du suicide ne doit pas omettre la sphère professionnelle
A l’occasion de la journée mondiale de prévention du suicide, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) rappelle l’importance de la responsabilité des entreprises. En France, sur plus de 10.459 suicides recensés annuellement, environ 400 sont liés au travail.
Depuis plusieurs mois, de nombreux acteurs au sein de l’hexagone militent pour la création d’un observatoire des suicides. Un projet qui s’imprègne d’un sens symbolique aujourd’hui puisqu’est commémorée partout sur le globe la journée mondiale de prévention du suicide.
Selon les derniers chiffres de l’OMS, un million de personnes meurent chaque année du suicide, soit un enregistré tous les 40 secondes, “plus que le nombre combiné des victimes de guerres et d’homicides”. L’organisation rappelle que la dimension professionnelle dans ces actes fatals ne doit pas être mésestimée. En France, plus de 400 suicides liés au travail sont à déplorer chaque année. Horaires ingrats, tâches pénibles, rupture de communication entre patronat et salariés, autant de défaillances qui peuvent porter défaut à la santé mentale d’un employé.
Selon Xavier Alas Luquetas, dirigeant du cabinet de prévention des risques psychosociaux, Eleas, qui répond à l’AFP, la prévention des suicides sur les lieux de travail relève aussi de la responsabilité des entreprises. La plus grande difficulté résidant dans le ciblage des salariés “souffrants”, le spécialiste préconise la mise en place de “formations spécifiques” ainsi que la création d’une “culture de l’attention à l’autre, pour apprendre à repérer les changements d’attitudes”.