Les salariés attendent plus de leurs assureurs dans la qualité de vie au travail
À l’occasion d’une conférence de presse sur la qualité de vie au travail (QVT) et les risques psychosociaux (RSP), on apprend que 58% des salariés attendent de leur assureur un rôle plus important sur la prévention et le traitement des RSP.
Dans ce contexte de crise actuelle, on apprend que 80% des salariés vont chaque jour travailler avec plaisir en France (Etude TNS Sofres 2011). Pourtant, 7% considèrent malgré tout la charge et le temps de travail comme une contrainte.
Selon une enquête réalisée par l’Irdes (Institut de recherche et de documentation en économie de la santé), 56% des employés (d’entreprise de 50 à 99 salariés ) attendent des conseils de leur compagnie d’assurance pour les épauler dans l’amélioration de la QVT et 44% souhaitent une proposition de contrat pour un accompagnement psychologique.
Du côté des dirigeants d’entreprise, on apprend que 43% des salariés considèrent l’assureur plutôt comme un prescripteur. Enfin, d’après une étude conjointe de Psya et du groupe de protection sociale Humanis, plus de 50% des DRH souhaitent que leur assureur joue un rôle majeur dans la prévention des risques psychosociaux au sein des entreprises.
Le secteur de l’assurance lui même concerné
Même les compagnies d’assurances et les mutuelles sont, elles aussi, impactées par ces problématiques de qualité de vie au travail, notamment au travers des leurs salariés.
“Les plateformes téléphoniques sont par exemple un véritable problème dans nos entreprises car il est très difficile de rester motivé à ces postes qui sont parfois très ingrats”, explique notamment Jean-Marc Regnier, Président de la FMP (Fédération des Mutuelles Parisiennes). “L’environnement économique général entraîne des risques de stress pour nos effectifs”, déclare de son côté Philippe Vial, DRH de Sogesur Sogecap, les branches d’assurance de personnes et de dommages de la Société Générale.
Plusieurs solutions de prévention tentent donc d’être mises en place pour accompagner les salariés et améliorer leur bien être au travail au sein des compagnies. Des méthodes qui pourront peut-être ensuite être expérimentées dans d’autres secteurs d’activité.
“En cas de gestion de crise, nos managers sont désarçonnés, ils manquent de moyens et sont très peu acteurs en terme de réduction des risques psychosociaux”, explique Marie-Hélène Douceret, en charge de la gestion Santé & Prévoyance chez MAAF Assurances. “Nous avons donc mis en place des séquences d’écoute entre les équipes pour qu’elles puissent expliquer leurs difficultés. Il a fallu trouver un équilibre entre pression professionnelle et bien être au travail. Nous avons aussi défini des règles de bonne conduite et un temps de présence à respecter entre managers et collaborateurs par exemple”, conclut cette dernière.
