Noyades : Les assurances remboursent-elles les sauvetages en mer ?
En cas de recherche ou de sauvetage en mer, les moyens de secours mis en place coûtent souvent très cher. Pourtant, même lorsque la baignade est interdite, les assurances indemnisent les frais engagés.
Depuis vendredi, 14 personnes sont mortes noyées en mer, rivière ou dans des plans d’eau, portant à 91 le nombre de victimes de noyades en France pour le mois de Juillet 2013, selon le ministère de l’Intérieur. Parmi elles, 37 victimes se sont noyées sur le littoral, sans compter le nombre de sauvetages en mer effectués par les autorités compétentes : Gendarmes, policiers, pompiers, sauveteurs en mers, etc…
Malgré les nombreux appels à la vigilance, les messages de prévention et les consignes de sécurité aux abords des plages, l’imprudence des baigneurs coûte très cher aux secours. Entre les sorties des vedettes ou des canots de sauvetage ou encore les hélitreuillages par hélicoptères, la facture est salée.
“Le drapeau rouge n’a aucune incidence”
Si une intervention en mer peut très vite chiffrer, lorsqu’il s’agit d’une personne physique, la question des causes de l’accident ne se pose pas. Selon les affaires maritimes, “Aucune rémunération ne peut être demandée au titre du sauvetage des personnes”. Ainsi, même en cas de baignade interdite par arrêté préfectorale, les assurances couvriront quand même les frais engagés. “Le drapeau rouge n’a aucune incidence sur l’indemnisation prévue par le contrat”, explique l’assureur Maif interrogé à ce sujet par la rédaction.
Avec 500 victimes chaque année, l’imprudence des baigneurs est très souvent pointée du doigt. En effet, 80% des noyades ont lieu en dehors des zones et des horaires de surveillance, selon la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM). Il n’empêche, interrogée elle aussi par News Assurances sur le coût des interventions, notamment en hélicoptère, la Sécurité Civile explique qu’elle “n’engage pas de facturation en cas de secours à une personne, quels que soient les conditions et les moyens mis en place”.
Le cas des embarcations
Lorsqu’il s’agit d’embarcations, les choses se gâtent pour les assurés. En effet, les frais de secours engagés peuvent cette fois-ci être facturés selon les cas, notamment lorsqu’il s’agit de négligences (panne d’essence, échouage, éperonnage etc). Ainsi, en fonction des secours arrivés sur place (SNSM, Marine nationale ou Marins pompiers), ces derniers peuvent ensuite demander un dédommagement aux personnes secourues. Quand on sait qu’une heure de vol pour une recherche ou un sauvetage en hélicoptère coût en moyenne 3.600 euros, la facture prend vite un goût (a)mer.
Certains contrats d’assurances, notamment dédiés à la plaisance ou à la navigation prennent en charge ces frais, mais souvent avec des plafonds d’indemnisation allant de 500 à 5.000 euros en moyenne. News Assurances vous propose de connaître combien coûtent les secours en mer et vous donne grâce à cette fiche pratique toutes les informations pour savoir comment éviter les risques de noyade a la plage.