Santé : Réduction de l’autisme grâce à des antibiotiques
Le Professeur Luc Montagnier, prix Nobel de Médecine, vient de révéler des résultats spectaculaires. En traitant l’autisme sous forme microbienne, employant ainsi un traitement à base d’antibiotiques, 55% des enfants testés ont affiché une amélioration rapide, découvrant l’usage de la parole et le chemin de l’école.
“Mes résultats démontrent qu’une fois sur deux, l’autisme n’est pas une condamnation à vie” a déclaré, mardi 20 mars, le Professeur Luc Montagnier devant l’Académie de médecine. Au cours de cette séance de présentation, le spécialiste s’est attaché à défendre ses recherches sur la “piste microbienne” de l’autisme. Il a ainsi traité 97 enfants par des cures antibiotiques, notant que ceux-ci semblaient plus réceptifs avant l’âge de 7 ans. Les résultats ont été rapides et probants. 55% des enfants testés se sont mis à parler alors qu’ils n’émettaient auparavant que de simples sons voire quelques mots. Phénomène encore plus encourageant, certains d’entre eux ont montré des prédispositions telles qu’ils ont pu être insérés dans des cursus scolaires.
L’autisme, un simple microbe ?
“C’est une véritable épidémie que les facteurs de prédisposition génétique ne peuvent à eux seuls expliquer. Il est donc logique de s’intéresser à des facteurs environnementaux nouveaux” a précisé le Professeur Luc Montagnier. Certains éléments déjà pointés du doigt, comme notamment les pesticides ou les radiations électromagnétiques non ionisantes, engendreraient un stress oxydatif néfaste. Ce stress se répercuterait directement sur les capacités neuronales et le fonctionnement immunitaire, provoquant des infections chroniques chez les autistes.
La prudence doit rester de mise
Si l’avancée des recherches du Professeur Montagnier est prometteuse, elle ne doit pas être interprétée comme une thèse irréfutable. Des essais contrôlés sont à effectuer. L’action des médicaments sera à confirmer en injectant à la moitié des enfants le traitement microbien indiqué et à l’autre moitié un placébo. Si des résultats positifs entourent une seconde fois le recours aux antibiotiques, l’autisme pourra être jugé partiellement curable. Le pédopsychiatre Gilbert Lelord, spécialiste de l’autisme, a cependant tempéré : “La piste est intéressante, mais des pourcentages d’amélioration similaires obtenus lors de ce type de tests avec d’autres produits, comme la vitamine B6, n’ont pas été confirmés aux essais contrôlés. “
Avec AFP