Assurance auto / Enquête : Certaines compagnies imposent une surtaxe aux chômeurs
Selon une enquête réalisée par le magazine Auto Plus, près d’un tiers des assureurs en ligne surtaxent leurs contrats d’assurance auto pour les chômeurs.
Sur 27 compagnies d’assurance en ligne, testées par le magazine Auto Plus via les 3 principaux comparateurs d’assurances sur internet et sur des devis établis le même jour. 11 sociétés appliquent des hausses de tarifs pour les chômeurs, une surtaxe qui peut aller jusqu’à 180 euros pour une garantie tous risques.
Des simulations sur les sites des compagnies d’assurances, non présentes sur ces 3 comparateurs ou qui refusent de fournir un devis via les comparateurs, ont également été réalisées.
D’après l’enquête, une seule compagnie propose un tarif préférentiel pour les chômeurs, faisant payer 2% moins cher (soit une réduction de 9 euros).
La plupart des « mauvais élèves » sont des courtiers ou des enseignes secondaires issues de grands groupes et qui fournissent le gros des offres des comparateurs.
Mais quelques assureurs majeurs font également partie du lot.
Les recherches affinées ont permis de constater également des disparités selon les catégories socioprofessionnelles.
Ainsi pour la même offre, un salarié paiera plus cher qu’un cadre chez certaines enseignes.
Auto Plus a également relevé que les chômeurs étaient surtaxés, par rapport aux employés, sur une assurance Responsabilité Civile (RC) qui est obligatoire quand on possède un véhicule.
En revanche, 16 assureurs sur 27 pratiquent les mêmes tarifs que le souscripteur soit employé ou à la recherche d’un travail.
Les arguments des assureurs peu convaincants
Pour le journal, le fait que certaines compagnies ne surtaxent pas leurs tarifs pour les chômeurs prouve bien que les assureurs n’ont pas besoin de se couvrir spécifiquement avec les demandeurs d’emploi par rapport aux autres assurés.
Selon les compagnies “surtarifant” (qui mettent en avant des statistiques internes non vérifiées), une personne sans emploi a plus de risques de ne pas régler la prime et utilise plus souvent sa voiture par rapport à une personne active (soit pour chercher un emploi, soit parce qu’elle a plus de temps libre).
L’enquête du magazine met également en avant le fait qu’un assureur sur deux ne permet pas aux personnes au chômage d’obtenir un devis en ligne.