Assurance : Benoit Hamon, convaincu de la baisse possible des tarifs avec la résiliation
Dans une interview à l’Argus de l’assurance, Benoit Hamon s’estime convaincu “qu’il existe des marges de manœuvre” des assureurs pour faire baisser les tarifs auto et habitation.
La loi Hamon relative à la Consommation qui va notamment introduire la possibilité de résiliation à tout moment des contrats d’assurance auto, habitation et affinitaire (téléphone portable, voyage…) au bout d’un an, devrait entrer en vigueur rapidement, avant la fin juin.
Dans une interview au journal L’Argus de l’assurance, Benoit Hamon, le ministre délégué à l’Économie Sociale et Solidaire et à la Consommation, a bien rappelé qu’il souhaitait “une application très rapide du texte, dès 2014“.
Face aux assureurs qui estiment que la résiliation infra-annuelle (en cours d’année) ne permettra pas de faire baisser des tarifs auto et habitation où la concurrence est déjà forte et les marges faibles compte tenu du nombre et du coût des sinistres, Benoit Hamon se dit au contraire “convaincu qu’il existe des marges de manœuvre, comme le confirment les modèles du ministère sur lesquels nous nous basons (…) le nouveauu système créera davantage de fluidité sur le marché et entraînera, sinon une baisse des tarifs, une tarification plus raisonnable“. Et le ministre affirme prendre en compte les possibles hausses de coût de gestion que la résiliation pourrait entraîner pour les assureurs.
“sinon une baisse des tarifs, une tarification plus raisonnable“
Dans ce futur paysage de l’assurance, les comparateurs d’assurance seront davantage sollicités et profiteront pleinement de la loi, accorde Benoit Hamon qui rappelle néanmoins que les comparateurs seront soumis à “une obligation de transparence du capital car il nous a semblé important que le consommateur sache qui est derrière quoi”, rapporte l‘Argus de l’assurance.
Enfin, s’expliquant sur le (long) délai de 12 mois laissés aux assurés pour résilier leurs contrats d’assurance emprunteur après leur signature, le ministre pense que “les premiers mois, consacrés à des préoccupations de travaux et d’aménagement, ne donnent pas l’opportunité de prendre le temps de faire jouer la concurrence”. Un premier délai de 3 mois avait été évoqué par un rapport de l’administration.