Auto / Bison Futé: La neige perd du terrain et les routes redeviennent praticables notamment en Ile de France
La circulation était revenue à la normale jeudi soir en Ile-de-France, tandis que le Premier ministre François Fillon s’est défaussé sur Météo France en l’accusant d’avoir mal anticipé les chutes de neige de mercredi qui ont paralysé la région et ulcéré des milliers de Franciliens.
Après une nuit de pagaille que le gouvernement s’est efforcé de minimiser, Bison Futé a annoncé vers 21H00 une “circulation normale sur le réseau routier” d’Ile-de-France. Même la fameuse N118 a été rouverte dans les deux sens, sauf pour les poids lourds.
Vingt-quatre heures après l’immense désordre sur les routes, le Premier ministre, en visite à Moscou, a accusé Météo France de n’avoir “pas prévu cet épisode neigeux, en tout cas pas son intensité”, et du coup “les services chargés du déneigement ont été pris au dépourvu”. Dès mardi après-midi, Météo France avait diffusé une alerte orange pour l’Ile-de-France, valable jusqu’à 22H00 mercredi, prévenant que les chutes de neige pourraient atteindre “une dizaine de centimètres”.
La préfecture de police de Paris (PP) déconseillait toujours “formellement” jeudi soir à “l’ensemble des usagers” de prendre la route, notamment en raison de risques de verglas dans la nuit de jeudi à vendredi.
La SNCF et la RATP ont également fait état d’un retour à la normale. Même constat à Roissy et à Orly: Aéroports de Paris (ADP) a annoncé un “retour progressif à la normale” dès l’après-midi, avec toutefois “des retards d’une à deux heures en moyenne”.
L’Ile-de-France a vécu le pire scénario depuis la nuit du 4 au 5 janvier 2003. De nombreux automobilistes et routiers, coincés pendant des heures mercredi et jeudi, ont dénoncé un défaut ou une insuffisance de salage, l’absence d’information et d’assistance.
Les fortes chutes de neige en Ile-de-France et l’interdiction de circulation pour les poids lourds coûtent “20 millions d’euros par jour” aux entreprises de transport, a chiffré jeudi la principale fédération du secteur, la FNTR.
Paris, 10 décembre 2010 (AFP)