Circulation alternée : des vignettes d’assurances pour contrôler les auto polluantes
Fin 2013, le ministre de l’Ecologie préconisait la généralisation de la circulation alternée avec une sélection des véhicules polluants. Des vignettes d’assurances de couleurs pourraient permettre de les identifier, selon un rapport.
La circulation alternée a été mise en place aujourd’hui en Ile-de-France pour tenter de réduire l’important nuage de pollution après une semaine de dépassement des seuils d’alerte de concentration de particules fines. Seules les plaques impaires sont autorisées à rouler à Paris et dans 22 villes limitrophes, ce 17 mars, jour impair. Une amende de 22 euros pourra être appliquée aux conducteurs récalcitrants.
Généralisation de la circulation alternée
Problème : comment identifier tous les véhicules en circulation (hormis les transports en communs, car de touristes, utilitaires, véhicules de fonction) ? Les 700 policiers mobilisés à Paris seront chargés de contrôler le trafic dans la capitale. Mais leur tâche pourrait être rendue plus compliquée dans l’avenir si le dispositif venait à être généralisé comme le proposait à la fin de l’année 2013 le ministre de l’Écologie lors d’un Comité interministériel de la qualité de l’air (CIQA).
Un futur décret devrait être d’ailleurs en préparation pour installer durablement le système.
La circulation alternée a été utilisée une fois en France, le 1er octobre 1997, avec le déploiement d’environ 900 agents aux portes de Paris, elle avait eu “un impact particulièrement net (…) sur les émissions aux périodes de pointe”, assure le ministère de l’Ecologie.
Vignettes d’assurances
Pour être plus juste et simple, la circulation alternée pourrait ne concerner demain que les véhicules les plus polluants, les jours de pics.
Reprenant une proposition d’un rapport d’experts remis au ministre en juin 2013, l’option la plus avancée serait de mettre en place des vignettes d’assurance de trois couleurs différentes – rouge, orange et verte – selon le caractère plus ou moins polluant des véhicules.
Cette segmentation reprendrait le classement déjà établi des voitures en fonction de 5 niveaux d’émissions de CO2. Selon le rapport, cela ne coûterait pas plus de 5 euros par véhicules et pourrait être déployé très rapidement, dès 2014. Les vignettes pourraient être distribuées par les “centres techniques, compagnies d’assurances, garages, voire bureaux de tabac…”, avancent les experts.
Ce système existe déjà en Allemagne, à Berlin, Hambourg, Stuttgart et Cologne pour entrer en centre-ville par exemple. En France, la vignette verte avait été installée en 1998 avec un succès limité et disparut en 2003. Le rapport admet que le système des vignettes peut être vu comme assez “ringard” avec une possibilité de fraude facile et un contrôle de visu par les forces de police pour les voitures stationnées seulement. Mais c’est l’option privilégiée dans “une optique de lisibilité, d’efficacité et d’économie“.
Sans aucun calendrier précis, l’identification par les vignettes d’assurance, simple et rapide à mettre en œuvre, serait une première étape avant le déploiement de puces électroniques et de zones environnementales où les véhicules polluants seraient interdits, proposent les auteurs du rapport.
Si la qualité de l’air s’est globalement améliorée en France depuis une vingtaine d’années, les niveaux de particules (PM 10 ou PM 2.5 en fonction de leur taille, en micromètres), d’ozone et de dioxyde d’azote (NO2) restent alarmants.
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