Les experts d’assurance sont des bons candidats pour adopter les lunettes connectées de Google, croit le cabinet Cognizant.

Les Google glasses (lunettes Google) viennent d’être mises sur le marché aux États-Unis au début du mois de juin de façon assez confidentielle et au prix de 1.500 dollars. Elles seraient un outil précieux pour les assureurs, affirme le cabinet de consultants Cognizant dans une étude.

“Comme d’autres secteurs cherchent les moyens de tirer avantage de ces lunettes et de mettre au point des applications mobiles pour leurs clients et leurs employés, le moment est venu pour les assureurs de comprendre l’intérêt qu’offrirait d’être le premier à se positionner sur ce marché pour eux et leurs clients“, avancent les auteurs de l’étude, Michael Kim et Agil Francis, respectivement vice-président et senior manager de Cognizant, cabinet de consultant américain.

En effet, les Google glasses qui permettent de visualiser sur une partie des verres l’écran de son smartphone connecté, ont déjà été expérimentées par des chirurgiens ou des pompiers pour pouvoir lire des informations, prendre des photos et vidéos tout en gardant les mains libres. Des banques américaines explorent également les possibilités des Google glasses pour leurs employés qui pourraient accéder rapidement à des dossiers clients, aux historiques de comptes.

Des économies sur la constatation de sinistres

Le cabinet Cognizant imagine diverses applications des Google glasses au monde de l’assurance.

En premier lieu, au moment de l’expertise d’un sinistre, ces lunettes épargneraient les experts d’assurance d’emporter avec eux beaucoup de matériel. “Ils pourraient prendre des photos et vidéos, et avec la commande vocale ajouter des commentaires et télécharger des photos et vidéos instantanément, tout en gardant les mains libres pour faire d’autres tâches”, expliquent les consultants.

Sur place, les experts d’assurance ou les risk-managers (spécialistes des risques et des assurances dans les entreprises) auraient la possibilité de profiter de l’analyse d’autres spécialistes grâce à la vue à la première personne qu’ils pourraient faire partager en vidéoconférence. “Les lunettes pourraient améliorer significativement la productivité et l’efficacité des experts tout en réduisant les coûts en combinant cinq appareils en un”, défend Cognizant.

Les consommateurs impliqués

Le cabinet pense également que l’assuré serait en mesure de tirer parti de cette technologie dans la déclaration de sinistres. Ainsi, après un accident de voitures, les clients partageraient là aussi leur vue à la première personne avec le service sinistre des assurances, tout en restant disponible pour remplir les démarches de constatation des dommages.

Équipés de ces lunettes, les conducteurs pourraient aussi transmettre à l’assureur des informations sur leurs conduites et se voir proposer une tarification très personnalisée. La façon de conduire déterminerait le montant de la prime plutôt que les critères parfois disparates liées à l’âge, au lieu de résidence, à la profession, à la voiture….

Malgré les aspects séduisants de cette innovation, des obstacles demeurent. Leur prix élevé empêche pour l’instant d’envisager une utilisation massive par les employés ou les assurés.

La technologie et le confort des lunettes devraient aussi encore évoluer. Certains utilisateurs se sont déjà plaints des maux de tête lors d’une utilisation prolongée. Enfin, avec la possibilité offerte de prendre des photos et vidéos discrètement, Google risque de rencontrer de sérieux problèmes quant à la protection de la vie privée.

CP_Flickr_Ludovic Toinel

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