Auto : La conduite accompagnée accessible dès 15 ans
Une nouvelle loi a été adoptée, depuis le 1er novembre, la conduite accompagnée est accessible à partir de l’âge de 15 ans. Les jeunes pourront passer leur permis de conduite à 17 ans, mais ne pourront conduire seuls qu’à leur majorité.
Un décret publié le 31 octobre est entré en vigueur le 1er novembre permet de s’inscrire au permis accompagné dès 15 ans.
“Les jeunes candidats au permis de conduire qui choisiront cette formule pourront passer le permis plus tôt, dès 17 ans et demi, afin de pouvoir conduire au premier jour de leur majorité”, précise le texte.
“L’objectif est de porter le nombre de jeunes bénéficiant de la conduite accompagnée de 30 à 50 % d’ici à fin 2017”, ajoute le ministère de l’Intérieur.
Sécurité
La nouvelle loi vise à améliorer le sens de la sécurité chez les jeunes. En effet, ils auront plus de temps pour pratiquer la conduite et réaliser les 3.000 kilomètres demandés.
“Les jeunes conducteurs seront ainsi mieux formés, et la sécurité en sera renforcée : grâce à l’apprentissage anticipé de la conduite, l’accidentologie est diminuée de 27 % la première année du permis pour les 18-19 ans, et de 25 % pour les 20-21 ans”, précise le ministère de l’Intérieur.
Avantages
La formule présente des avantages non négligeables:
- Réussite : La réussite au permis est largement supérieure, 73,9 % contre 55,2 % pour ceux qui passent par le permis par la voie traditionnelle.
- Accompagnement : Le ministère de l’Intérieur envisage, en lien avec le ministère de la Ville, des dispositifs permettant aux jeunes dont les parents ne peuvent assurer l’accompagnement de bénéficier de celui de bénévoles.
- Économie : Comptez en moyenne 1.500 euros pour un permis accompagné contre 2.000 à 3.000 euros par la voie classique.
- Assurance : La surprime appliquée aux jeunes conducteurs est réduite de 50 % la première année et de 25 % la deuxième année, pour disparaître totalement la troisième année (quand il n’y a pas eu d’accidents).
Permis de travailler
“Pour les jeunes de France, le permis de conduire est le plus souvent un permis de travailler. C’est pourquoi, Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, a présenté avant l’été une refonte de l’examen du permis de conduire pour réduire les délais de passage de l’épreuve pratique, et le coût induit pour les jeunes et leurs familles”, rappelle le ministère. Cette réforme a également entraîné des mouvements de grève des inspecteurs du permis de conduire en juin et en septembre.
Chaque année à peu près 40 % des candidats échouent lors de l’examen pratique au permis B (toutes formations confondues), le délai d’attente pour une seconde présentation est de 98 jours. Ainsi l’obtention du permis peut durer un certain temps.
Grâce à la nouvelle loi, le taux de réussite sera probablement plus élevée et celui de la mortalité sur les routes causée par le manque d’expérience au volant aura de grande chance de baisser.