Pourquoi les tarifs d’assurances augmenteront-ils encore en 2014 ?
Les évènements climatiques à répétition survenus en 2013 devraient faire grimper les tarifs des contrats d’assurance habitation. Pour l’assurance automobile, des hausses sont aussi à prévoir, mais elles seront moins importantes.
A l’occasion de la présentation de son baromètre 2013 des assurances dommages, le Cabinet de conseil Facts & Figures anticipe des hausses de tarifs pour l’année 2014, que ce soit en assurance auto ou en assurance multirisques habitation (MRH). Cyrille Chartier-Kastler, le présidente et fondateur de Facts & Figures s’attend toutefois à “une nette décélération des hausses de tarifs par rapport aux années passés”.
En ce qui concerne l’assurance automobile, le cabinet prévoit une hausse moyenne des tarifs située entre 0 et 2%. Ces chiffres relativement faibles s’expliquent notamment à cause des augmentations significatives de tarifs déjà pratiquées l’an dernier et la baisse du pouvoir d’achat des français. Les compagnies d’assurances “qui se situeront entre 3 et 5% de hausse perdront des affaires au 1er janvier 2014″, indique Facts & Figures. Il y a quelques semaines, la Maif avait d’ailleurs annoncé qu’elle n’augmenterait pas ses tarifs en 2014.
Du côté de l’assurance habitation, Facts & Figures prévoit un niveau moyen de hausse des tarifs à 3 %, notamment à cause d’une sous-tarification de certains contrat “mais aussi de la pression sur les prix induite par la crise économique”. Cependant, le cabinet explique que certaines compagnies pourraient appliquer des hausses de tarifs beaucoup plus significatives allant de 5 à 10% dans les régions les plus exposées aux évènements climatiques. A contrario, certains assurés pourraient voir le prix de leur cotisation enregistrer des hausses limitées voire nulles (0 à 2 %) sur les régions les moins exposées aux intempéries.
La loi Hamon pèserait aussi sur les tarifs en 2014
Cette nouvelle augmentation de tarifs annoncée vient conforter une autre hausse prévue depuis quelques semaines. En effet, la loi Hamon permettant la résiliation des contrats auto, habitation et affinitaire à tout moment est en passe d’être définitivement votée, une loi qui pourrait avoir des conséquences sur la tarification des contrats.
“Il pourra y avoir un réflexe prudentiel des compagnies avec un risque de hausses de tarifs, ce qui n’est pas très bon pour le consommateur”, prévenait il y a quelques temps Stéphane Pénet, directeur des assurances de biens et de responsabilité à la FFSA (Fédération française des sociétés d’assurances). “Contrairement à ce que dit le projet de loi, il ne faut pas s’attendre à des baisses de tarifs. Nous allons continuer à tarifer sur une base annuelle pour les contrats annuels”, expliquait alors Jean-Luc de Boissieu, secrétaire général du Gema (Groupement des entreprises mutuelles d’assurance).
De son coté, Cyrille Chartier-Kastler pense que cette loi n’aura aucune incidence sur les tarifs, évoquant une “excitation du secteur qui ne fait pas sens”. Ce dernier conclut en affirmant que “les assureurs qui tiennent bien leur portefeuille et le suivi-après vente ne risquent pas de ruptures de contrats en masse”.