Prévention / Auto : Les assureurs force de proposition au sein du CNSR
En dormance depuis 2008 et relancé il y a quelques jours par le ministre de l’Intérieur Manuel Valls (voir notre article sur le sujet), le CNSR (Conseil National de la Sécurité Routière) doit rendre ses premiers avis au printemps 2013. Au programme, jeunes et éducation routière, alcool, stupéfiants ou encore deux roues…
Le Conseil National de la Sécurité Routière, présidé par le député PS du Bas-Rhin Armand Jung et relancé la semaine dernière par Manuel Valls, va devoir rapidement se mettre en branle. En effet, le ministre de l’Intérieur à placé la barre très haut en indiquant vouloir passer sous le cap des 2.000 morts par an sur les routes de France d’ici 2020. Le CNSR va donc devoir formuler ses premières propositions d’ici mars 2013 sur différents sujets.
« Cette réinstallation témoigne d’une vraie envie de la totalité des acteurs de relancer la concertation autour des problèmes de sécurité sur la route », explique Patrick Jacquot, président de l’association Gema Prévention, présente parmi les 50 membres de l’instance (associations, élus, entreprises…).
Premières propositions en mars 2013
« Parmi les priorités annoncées par le ministre et le président de la commission, j’ai surtout noté la méthode de travail qui a été définie : Réflexion, Débat, Initiative et Mise en œuvre », poursuit M. Jacquot. « C’est un vrai challenge à relever même si notre calendrier nous donne une échéance assez proche, juste avant le CISR (Comité interministériel de la sécurité routière) du printemps prochain ».
« D’ici la fin du premier trimestre 2013, nous devons formuler nos premières propositions afin d’alimenter les réflexions. Il y a quatre commissions qui doivent être crées et elles doivent pouvoir au moins se réunir une fois avant la fin 2012 », explique ensuite ce dernier.
Ces quatre commissions concerneront les thèmes suivants :
– Jeunes et éducation routière ;
– alcool, stupéfiants, vitesse (dont l’évaluation du dispositif éthylotests)
– 2 roues motorisés ;
– outils technologiques (avec le téléphone au volant en ligne de mire).
De part leur expérience en matière de prévention, les assureurs jouent par la force des choses un rôle prépondérant dans ce nouveau conseil. En effet, dans le cadre de la convention État / Assureurs, les compagnies sont tenues par la loi d’affecter 0,5% des cotisations de RC auto à des actions de prévention routière.
« Nous sommes dans le concret, sur le terrain. Nous sommes également à la fois des gens de chiffres et des gens qui sont au plus près des assurés et des sociétaires. Nous avons donc une double approche qui est incontestablement force de proposition auprès des pouvoirs publiques », confirme M. Jacquot. « J’ai d’ailleurs signalé qu’il faudra mettre en cohérence ce qui sera abordé au sein du CNSR avec la convention État/ Assureurs. Enfin, il est clair que la présence des assureurs au sein du CNSR envoie des signaux positifs aux assurés. Cela nous permet d’insuffler un « input » grand public sur des décisions de bon sens en lien avec la réalité », conclut le président de l’association GEMA Prévention.