A quoi sert l’assurance dépendance ? Quel est son avenir ? 

Le vieillissement de la population fait craindre une explosion des coûts de la prise en charge des personnes dépendantes, c’est-à-dire ne pouvant réaliser les gestes courants de la vie quotidienne.

Elles doivent soit rentrer dans des maisons spécialisées coûteuses (en moyenne 2.300 euros par mois), soit faire appel à des auxiliaires de vie (1.800 euros par mois) soit demander l’aide de leurs proches (les aidants), quitte à les rémunérer en chèques emploi-service.

Aujourd’hui, pour faire face à cette charge, les personnes dépendantes peuvent percevoir une aide publique (APA – allocation personnalisée d’autonomie) et souscrire à des assurances dépendance privées pour leur compte ou celui de leur proche. Elles permettent l’ouverture d’une rente mensuelle à la survenance de l’état de perte d’autonomie.

Parmi les bonnes nouvelles, on note l’apparition d’un label propre aux assureurs (GAD), encore peu utilisé mais qui progresse. La technologie et la téléassistance offrent de meilleures conditions de prise en charge des personnes âgées dépendantes qui souhaitent rester à leur domicile. Enfin, une réforme de la dépendance devrait entrer en jeu en 2015 en augmentant l’allocation APA (aujourd’hui de 500 euros par personne par mois) de 150 à 400 euros selon les situations. Le projet de loi promet également une baisse de 60% du reste à charge pour l’emploi d’une auxiliaire de vie.

Mais parmi les mauvaises nouvelles, on regrette encore souvent le manque de clarté des contrats, la difficulté de les comparer, des contrats presque toujours à fonds perdus et leurs nombreux obstacles pour en profiter à la perte d’autonomie. Mais aussi l’absence d’intervention des pouvoirs publics pour réguler le marché avec par exemple la création d’un label public réclamé par 80% des Français.

Infographie : Manivone Pontiac

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