Marine Le Pen s’engage pour le lutte contre la dépendance
Alors que le chantier de la réforme de la dépendance s’ouvre vendredi 6 décembre, Marine Le Pen a présenté mercredi son projet de lutte contre la dépendance.
“Il n’y a pas grand chose dans la réforme de la dépendance” proposée par le gouvernement critique Marine Le Pen, “mon objectif aujourd’hui est de débloquer ce sujet de la dépendance, de le mettre au centre, pour forcer chacun à s’en emparer et enfin avancer” a expliqué mercredi la présidente du Front National, elle a, par ailleurs, dévoilé son projet de “bouclier dépendance“.
Elle constate que “les débats se focalisent souvent sur l’allocation personnalisée d’autonomie (APA)” qui représente 5,6 milliards d’€ pour 2014. Selon Marine Le Pen il est plus pertinent de considérer “le système de prise en charge de la dépendance, près de 25 milliards d’€, soit 1,3% du PIB, […] dans sa totalité.” Le principal contributeur de la prise en charge de la dépendance est l’assurance maladie, qui la finance à hauteur de 60%.
Une cinquième branche pour la sécu
Le Front National a révélé son projet de “bouclier dépendance” qui comprend la création d’une nouvelle branche au sein de la sécurité sociale financée uniquement grâce à des ressources publiques. Le FN confierait à cette branche”l’ensemble des moyens de l’Assurance-maladie et des départements“.
“Nous écartons l’hypothèse que ce système repose sur les mécanismes assurantiels privés, source de financement aussi inégalitaire qu’incertaine à moyen et long termes“, assure Marine Le Pen.
Un plafond ou un plancher à définir
La présidente du FN préconise la création d’une taxe sur la spéculation “destinée à dissuader les placements de très et hyper courts termes et encourager les investissements dans la durée.” Dans le projet du parti les dépenses supplémentaires ne devraient pas peser sur les retraités ou bien sur les salariés. Marine Le Pen propose un allégement du reste à charge et des ressources d’origine nationale. Le bouclier dépendance devrait donc proposer “soit un reste à charge plafond, soit un reste à vivre plancher“.
Quant aux ressources, Marine Le Pen identifie deux niveaux. Premièrement, “un fonds départemental dépendance alimenté par le produit estimé des économies et «une intensification de la lutte contre la fraude sociale“. Le second niveau de ressource viendrait d’un soutien financier de l’État à ces fonds départementaux dépendance, notamment par une augmentation des ressources de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA).
“Cette réforme, je le répète, est transitoire pour que nous puissions tout de suite apporter des réponses à la question de la dépendance et soulager les familles. C’est le sens de ce « bouclier dépendance »” à tenu à rappeler Marie Le Pen