Angelina Jolie : L’ablation préventive des seins est-elle remboursée en France ?
Angelina Jolie a annoncé dans une tribune du New York Times avoir subi une double mastectomie (ablation préventive des seins). L’actrice a tenu à communiquer publiquement le recours a cette intervention afin d’encourager les femmes à se faire dépister.
L’actrice Américaine Angelina Jolie a eu recours à une ablation préventive des seins. Elle a annoncé son intervention dans une tribune du New York Times. La star était porteuse d’une mutation du gène BRCA1 qui augmentait de 70% ses chances de développer un cancer.
“Quand j’ai su quelle était ma situation, j’ai décidé de prendre les devants et de minimiser les risques autant que possible. J’ai décidé de subir une double mastectomie préventive“, a déclaré l’actrice américaine. C’est la façon la plus radicale de prévenir le cancer du sein pour les femmes atteintes de ces mutations génétiques.
Angelina Jolie a révélé cette intervention afin d’encourager les femmes à se dépister et a effectué des tests de détection de gènes de prédispositions. L’actrice a cependant regretté les coûts prohibitifs des tests de détection aux États-Unis.
Quelles sont les conséquences de ces mutations?
Toutes les femmes sont porteuses du gène BRCA1, en soit il n’est pas dangereux. Sa mutation, en revanche, augmente de 70% les chances de développer un cancer du sein et de 50% pour les ovaires.
La mutation du gène BRCA2, quant à elle, majore de 50% les risques de développer un cancer du sein et de 20% pour un cancer des ovaires.
Des test pris en charge en France
En France, environ une femme sur 500 est porteuse d’un de ces gènes mutés. Par ailleurs, l’ablation préventive des seins est prise en charge par la Sécurité sociale à 100%. Elle n’est proposée qu’à des femmes porteuses de certaines mutations à risque.
La mastectomie n’est pas un acte anodin, ce genre d’interventions lourdes n’est réalisé que dans certains cas très précis. La patiente doit , dans un premier temps, avoir subi un bilan génétique complet. Ces examens sont eux aussi pris en charge à 100%.
En France ces tests de détection ne sont proposés qu’à des femmes déjà atteintes d’un cancer ou bien présentant des antécédents familiaux permettant d’évoquer un risque génétique très élevé. D’ailleurs la grande majorité des françaises (95%) préfèrent une surveillance rapprochée, un suivit radiologique, à cette intervention souvent considérée comme mutilante.