Assurance maladie : L’élection de Raoul Briet à la tête de l’AP-HP ne fait pas l’unanimité
Mercredi soir, après trois jours de débat, c’est finalement Raoul Briet qui a pris le tête du tout nouveau conseil de surveillance de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Il remplace Jean-Marie Le Guen, candidat a sa propre succession, mais battu sur le fil. Du côté de la mairie de Paris, cette élection ne fait pas que des heureux.
Le vote s’est joué à une voix, 8 contre 7, à l’avantage de Raoul Briet qui devient ainsi le président du conseil de surveillance de l’AP-HP et remplace Jean-Marie Le Guen, son adversaire pour ce poste, à la tête des hôpitaux de Paris. Cette élection laisse un goût amer du côté de la mairie de Paris qui jusqu’en 2009 et la réforme Bachelot présidait systématiquement le conseil d’administration de l’AP-HP.
La ministre de la Santé a modifié le mode de gouvernance des hôpitaux publics. Désormais, une personnalité « qualifiée » peut tout à fait se porter candidat au poste de président du conseil de surveillance de l’AP-HP, anciennement conseil d’administration. Ce n’est plus le monopole de la mairie de Paris. Bertrand Delanoë a exprimé « ses vifs regrets » de voir la présidence de l’AP-HP sortir de son giron. Il en a profité pour tacler la réforme de Roselyne Bachelot. C’est encore une fois la manifestation d’un traitement spécifique à l’AP-HP, un consensus ayant été trouvé pour que les CHU des autres grandes villes demeurent présidés par des élus. Il s’agit d’une rupture supplémentaire du pacte de confiance entre l’État et les collectivités locales.
Les syndicats dénoncent également « cette reprise en main de l’AP-HP par l’Élysée. Raoul Briet aura pour tâche de mettre en place le plan de modernisation des hôpitaux pour 2010-2014, dans un contexte de nécessaire réduction des déficits de l’Assurance maladie.