Assurance maladie : Les frontaliers finalement épargnés ?
Selon Patricia Schilliger, sénatrice PS, le gouvernement aurait finalement abandonné ce week-end la volonté de rattacher à l’Assurance maladie française les frontaliers œuvrant en Suisse.
Voilà une nouvelle qui devrait en satisfaire plus d’un. Les frontaliers devraient finalement bénéficier d’un sursis. Ils auront ainsi toujours le choix de déterminer la couverture maladie qui leur sied le mieux entre l’hexagonale et l’helvète. Une annonce faite au micro de l’AFP ce week-end, par la sénatrice PS Patricia Schillinger, qui s’était vivement opposée à la mesure. “J’en ai été informée ce matin par le ministère” des Affaires sociales et de la Santé, a-t-elle indiqué, corroborant une information déjà détenue par France Bleu Alsace.
Rappelons qu’au cours de la semaine précédente, le gouvernement avait émis l’intention de rompre dès 2013 (au lieu de 2014) le régime dérogatoire qui offre aux plus de 130.000 Français ayant un emploi en Suisse d’avoir un choix de cotisation pour leur couverture maladie, appelé “droit d’option”. Ils ont ainsi la possibilité de choisir librement entre l’Assurance maladie française, celle de la Suisse ou opter pour une assurance privée. La plupart des frontaliers concernés (84%) ont fait ce dernier choix, souvent moins onéreux (du moins pour les plus jeunes), privant l’assurance maladie en France de recettes.
En anticipant l’échéance de ce régime dérogatoire, le gouvernement aurait pu mettre la main, un an plus tôt, sur 400M d’euros. “J’ai fait valoir que la mesure était trop précipitée, j’aurais refusé de la voter”, a conclu Patricia Schillinger, qui est, il semble important de le noter, maire d’une commune frontalière dans le Haut-Rhin.
Avec AFP
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