Assurance santé : Déserts médicaux, le PS monte au créneau
Le PS a reproché mardi au gouvernement de renoncer « à agir » pour lutter contre les déserts médicaux, et à « prendre la mesure des inégalités grandissantes d’accès aux soins dans notre pays », avec les dispositions prises récemment par Roselyne Bachelot, ministre de la Santé.
« En renonçant à faire appliquer la loi qu’il a lui-même fait voter, en ne présentant pas d’emblée un nouveau projet destiné à lutter contre les déserts médicaux, le gouvernement renonce à prendre la mesure des inégalités grandissantes d’accès aux soins dans notre pays », a jugé la députée Marisol Touraine, secrétaire nationale du PS (santé, sécurité sociale) dans un communiqué titré « Déserts médicaux: le gouvernement renonce à agir ».
La ministre de la Santé Roselyne Bachelot a annoncé vendredi que les pénalités financières prévues contre les médecins refusant de prêter main forte à leurs confrères des zones sous-médicalisées, étaient mises « entre parenthèses ». Elle a également ajourné les déclarations obligatoires pour les médecins de leurs absences, une autre mesure prévue dans sa loi « Hôpital, Patients, Santé, Territoires » (HPST).
Pour le PS, « cette annonce traduit le mépris avec lequel est traité le Parlement, puisque de manière assumée le pouvoir exécutif refuse de mettre en œuvre des dispositions législatives ». Le PS appelle « les parlementaires de la majorité à interroger le gouvernement sur le rôle qu’il leur fait jouer : soutiens alibis d’une pseudo-réforme un jour, spectateurs muets de son retrait le lendemain ».
Le PS rappelle avoir « dénoncé, tout au long de la discussion du projet de loi, l’absence de mesure résolue pour lutter contre l’inégalité d’accès aux soins, notamment territoriale ». Pour les socialistes, « les médecins sont mal répartis sur le territoire » et « ce déséquilibre démographique engendre des inégalités d’accès aux soins ».
PARIS, 29 juin 2010 (AFP)