Assurance Santé : L’assurance-maladie veut supprimer 4.500 emplois en 4 ans
Afin de réduire ses coûts de gestion, l’assurance-maladie prévoit de supprimer 4.500 emplois en 4 ans. D’ici à la fin du quinquennat, un départ à la retraite sur deux ne sera pas remplacé pour une économie de plus d’1 milliard d’euros.
La Cnam (Caisse nationale d’assurance-maladie) et l’État viennent de signer une convention qui prévoit la suppression de 4.500 emplois en quatre ans. D’ici à la fin du quinquennat, un départ à la retraite sur deux ne sera pas remplacé, réduisant les effectifs des caisses d’assurance-maladie de 6%, pour une économie d’environ 1,2 milliard d’euros. Selon la Cnam, les effectifs passeraient de 69.900 cette année à 66.600 en 2017, avec une réduction des coûts de gestion de l’ordre 3%, à 6,2 milliards d’euros.
Déjà impactée par la dématérialisation des feuilles de soins due à la carte Vitale, l’assurance-maladie a vu ses effectifs réduits de 12% depuis 2005. Les démarches administratives, aujourd’hui davantage effectuées par téléphone ou sur internet, mettent désormais en péril de nombreux postes.
“A l’avenir, ce sera plus difficile de maintenir ce rythme, justement parce que des gains de productivité substantiels ont déjà été réalisés”, estime Michel Régereau, le président (CFDT) de la CNAM dans Les Échos. “Il reste encore à convaincre certains médecins, notamment des spécialistes dans les grandes villes, mais les gisements de productivité sont désormais limités”, poursuit Michel Régereau.
D’ici à 2017, les travaux ne devraient pourtant pas manquer pour les caisses d’assurance-maladie qui devront d’une part mettre en place le dossier médical partagé (pour une centralisation des informations médicales des assurés) et d’autre part, installer le tiers payant généralisé chez le médecin (pour une dispense de l’avance des frais lors des consultations).