Assurance Santé : Le succès du dossier pharmaceutique
- Publié le 22/10/2010
- Florian Delambily
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10 millions de Français ont opté pour le dossier pharmaceutique (DP). Généralisé à toutes les officines depuis 2008, son succès ne se dément pas.
Déjà 10 millions de Français ont opté pour le dossier pharmaceutique (DP). Généralisé à toutes les officines depuis 2008, le succès du DP ne se dément pas alors que le dossier médical personnalisé peine à voir le jour.
Selon les derniers chiffres livrés par l’Ordre national des pharmaciens (ONP), quelque 10 millions de Français ont accepté la création de leur dossier pharmaceutique (DP) et près de sept officines sur dix sont équipées du logiciel, soit 17.000 pharmacies en France. Après une expérimentation de 18 mois, le DP a été généralisé sur tout le territoire le 15 décembre 2008.
« Ce succès s’explique par le consensus entre l’Ordre et les syndicats sur la mise en place de ce dispositif. En outre, les pharmaciens équipées pour le DP ont l’obligation légale de le proposer à tous leurs clients » indique Roland Creusevau, docteur en pharmacie et secrétaire général adjoint du Groupe Pasteur Mutualité. Les patients ont alors trois choix possibles :
Accepter et leur dossier est créé instantanément.
Refuser. Une notification est alors envoyée au centre de gestion pour éviter d’être relancé à chaque achat de médicament.
Prendre le temps de la réflexion.
Une base de données de 4 mois
Ouvert à tous les titulaires d’une carte vitale, ce dispositif vise à assurer le suivi pharmaceutique des patients, grâce à la centralisation informatiques des prescriptions. Son principal avantage consiste à limiter les risques d’interactions entre médicaments. Car en quelques secondes, et dès lors qu’elles insèrent la carte vitale du patient dans le lecteur, les pharmacies ont accès à l’historique des prescriptions sur les quatre derniers mois, sous forme d’une base de données. « Cela ne doit pas empêcher le pharmacien de discuter avec le patient, car tous les médicaments ne sont pas inscrits sur le DP » précise Roland Creusevau.
En effet, un client peut tout à fait refuser que ses achats soit portés sur son dossier. En outre s’il a effectué des achats sans sa carte vitale, soi parce qu’il l’a oubliée, soit parce qu’elle n’était pas nécessaire, ils n’apparaîtront pas dans le DP.
Le dossier médical personnel sur les rails ?
Pour les pharmaciens, la mise en place du dossier pharmaceutique a un coût. « Entre le programme informatique et les lecteurs spécifiques, il faut compter en moyenne 40 centimes par dossier par an » estime M. Creusevau. Cela explique pourquoi, certains professionnels n’en font pas une priorité.
Le succès du DP ramène dans le débat la création du dossier médical personnel. Il s’agit d’un dispositif assez similaire au dossier pharmaceutique, puisqu’il centralise les informations d’un patient. Mais dans le cas du DMP, il ne s’agit pas seulement d’une liste de médicaments, mais de toutes les informations relatives à la santé d’un individu.
Le système soulève plusieurs question d’ordre éthique. Qui pourrait y avoir accès ? Qu’y met-on ? Le patient doit-il avoir connaissance de tous les détails médicaux sur sa santé ? Initialement prévu pour 2007, le projet a été repoussé plusieurs fois, faute d’accord. Malgré tout, la ministre de la Santé a assuré qu’une version devrait voir le jour avant fin 2010.
CP : Somebaudy-Flickr
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