Assurance Santé : Vers la fin de la mutualisation ?
Selon une étude Deloitte, 70 % des Français seraient favorables à l’idée que ceux qui mènent une vie risquée participent davantage aux dépenses de Santé dont ils sont responsables.
La 4e édition de l’étude santé de Deloitte réalisée par l’Ifop montre que les Français sont de moins en moins favorables à la mutualisation. De fait, l’étude publiée mardi montre que 70 % des Français seraient favorables à l’idée que les individus qui mènent une vie risquée participent davantage aux dépenses de santé qu’ils engendrent.
Le baromètre révèle que 26 % des Français interrogés sont “tout à fait d’accord” avec le fait de faire payer plus aux comportements à risque, et 44 % sont “plutôt d’accord” avec cette idée. Selon le consultant l’idée fait son chemin depuis de nombreuses années et se renforce de plus en plus.
Ainsi l’idée de payer en fonction de son mode de vie ne s’arrêterait pas simplement aux assurances santé, mais s’étendrait également à l’assurance maladie. Ainsi, les Français seraient plutôt pour une modulation des remboursements de l’Assurance maladie selon les habitudes de vie de chacun.
Cette tendance des Français à la démutualisation est poussée par plusieurs facteurs comme le déficit de l’Assurance maladie, mais aussi le sentiment que la santé va leur coûter plus cher. Ainsi, si les dépenses de santé sont plus importantes, les Français sont certes prêts à payer, mais pas pour quelqu’un qui prend des risques “inconsidérés” et qui mène une vie qu’il ne considère pas “saine”.
La Prévention
Les Français sont d’ailleurs conscients que la prévention santé est importante. “Si la proportion de Français ayant adopté des gestes de prévention est stable par rapport à l’an passé (87 %), on note en revanche une hausse de l’efficacité perçue de ces actions. Ainsi, 62 % des personnes ayant appliqué des actions de prévention déclarent avoir constaté une amélioration de leur santé, contre 57 % l’an passé. Pour agir sur leur santé, ils sont désormais 49 % à manger plus sainement et 43 % à pratiquer une activité physique régulière“, indique Deloitte dans une synthèse de l’étude.
De fait, selon l’étude, 93 % des Français considèrent que les campagnes de prévention peuvent contribuer baisser le déficit de l’Assurance Maladie. Par ailleurs, les Français souhaiteraient être plus informés par les institutions administratives de santé ( ministère de la Santé, sécurité sociale, assurance maladie…).