Complémentaires santé : Une meilleure couverture pour les actes non pris en charge par la Sécurité sociale
Une étude de la DREES (statistiques des ministères sociaux) apprend que de plus en plus d’actes non couverts par la Sécurité sociale sont désormais remboursés par les complémentaires santé.
Avec plus de 23,7 Mds d’euros de prestations versées en 2010, soit une part de 13,5% sur l’ensemble des frais médicaux français, les complémentaires talonnent de près l’Assurance maladie (75,8%), se hissant ainsi à la seconde marche du podium devant les ménages (9,4%).
Le marché des complémentaires est aujourd’hui disputé par trois opérateurs : les mutuelles, qui comptent dans leurs rangs plus de la moitié des bénéficiaires, les instituts de prévoyance ( 21%) et les sociétés d’assurance (15%).
L’étude de la DREES, publiée lundi 13 février, dévoile que la stratégie des complémentaires se concentre aujourd’hui sur une plus ample couverture des actes faisant exclusion auprès de la Sécurité sociale. C’est ainsi le cas pour des actions de prévention tels que le sevrage tabagique, la nutrition, mais également pour l’usage des médecines douces (acupuncture, ostéopathie, naturopathie…)
La part des personnes remboursées pour une consultation de médecine alternative a ainsi progressé de 23% en 2007 à 40% en 2009, illustrant que les mutuelles se révèlent de véritables pionnières, devançant nettement les assurances sur leur prise en charge.
Les contrats collectifs plus avantageux que les individuels
Parmi les bénéficiaires de complémentaires, 54% disposent de contrats individuels contre 44% de contrats collectifs malgré la propension de ces derniers a couvrir de plus larges garanties.
L’étude de la DREES met en exergue les disparités qui règnent entre les deux contrats. Le montant moyen d’une cotisation (individuel) avoisine approximativement les 40 euros mensuels. Le tarif augmente en fonction de l’âge et de l’étendue des garanties. Comparativement, à age et prestation égale, les primes (collectif) s’avèrent toujours moins chères.
Afin d’estimer cette différence, on peut ainsi prendre l’exemple d’un semestre de traitement en orthodontie. Semestre équivalent à 900 euros. Le détenteur d’un contrat collectif sera remboursé de 400 euros contre 208 euros garantis par le contrat individuel.
Nos fiches pratiques et vidéos sur le même thème :
– Qu’est-ce qu’un contrat collectif ?
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