Etudiants français à l’étranger : entre carte Européenne et sécu locale
Les étudiants français qui poursuivent leur cursus scolaire dans l’Espace Economique Européen (les 27 états membres plus la Norvège, le Lichtenstein et l’Islande), s’ils sont affiliés à un régime de sécurité sociale en France, sont protégés à l’étranger, quel que soit leur affiliation (sécurité sociale étudiante, ayant droit d’un parent ou d’un conjoint).
Dans ce cas, il est important de se faire délivrer la Carte Européenne d’Assurance Maladie (CEAM) par le centre dont l’étudiant dépend. La carte est valable un an, ne demande aucun document à fournir et est délivrée en une quinzaine de jour. En cas de délais raccourcis, la mutuelle étudiante ou la sécurité sociale délivrent un Certificat Provisoire de Remplacement (CPR), une attestation valable 3 mois.
Une fois sur place, l’assuré dépend des remboursements définis pour les assurés locaux. L’étudiant se place sous le régime de l’assurance maladie allemande, espagnole ou lettone…
Pour un départ dans un pays situé hors de l’Espace Économique Européen (EEE), les choses sont plus compliquées. Si l’étudiant est encore un ayant droit d’un parent, la Sécurité Sociale française assure un remboursement selon les plafonds définis en France, sous conditions :
– que l’étudiant fréquent un établissement qui décerne un diplôme officiel
– que l’étudiant fournisse un certificat de scolarité
– que l’étudiant rentre au moins une fois en France pendant son année universitaire
Si l’étudiant n’est pas affilié au régime de ses parents, il devra souscrire à l’assurance maladie du pays dans lequel il étudie.
Les mutuelles étudiantes proposent des offres pour couvrir les frais médicaux dans les pays EEE ou hors EEE qui sont des complémentaires santés internationales. Celles-ci couvrent tout ou parties des dépenses de santé et s’agrémentent d’assurance rapatriement, responsabilité civile ou autres.
Enfin, dans le cadre d’un échange entre établissements scolaires, les étudiants sont directement pris en charge par les établissements en question. Ceux-ci, grâce aux contrats et accords permettant l’échange, s’occupent des formalités et des inscriptions des étudiants migrants. Dans la plupart des cas, l’étudiant reste affilié au régime étudiant de la sécurité sociale.