Les sages femmes défendent l’accouchement à domicile, menacé par le coût d’assurance
Des rassemblements étaient organisés samedi dans plusieurs villes pour défendre l’accouchement à domicile, pratique marginale en France et qui est menacée, selon ses partisans, par le coût jugé “prohibitif” des assurances obligatoires des sages-femmes.
Le “collectif de défense de l’accouchement à domicile”, composé de parents et sages-femmes, est à l’origine de ces rassemblements organisés à Paris, Bordeaux, Grenoble, Montpellier, Nice, Toulon et Toulouse, à l’occasion de la “Semaine mondiale pour l’accouchement respecté”.
Ce mouvement né sur Facebook en septembre 2013 avait déjà organisé des rassemblements similaires en octobre dernier. “Notre mot d’ordre est l’information au grand public, qui ne connaît pas l’accouchement à domicile et ne sait pas ce qui se passe pour les sages-femmes”, a indiqué à l’AFP l’une des fondatrices du groupe, Aurélie Cavallin. Elle-même a deux enfants, le deuxième né à domicile en juillet dernier.
Depuis 2002, les sages-femmes sont obligées de s’assurer mais les tarifs demandés à celles qui pratiquent l’accouchement à domicile avoisinnent leur revenu annuel, selon le collectif. Si elles pratiquent sans assurance, elles risquent des sanctions pouvant aller jusqu’à 45.000 euros d’amende ou la radiation.
“Par craintes de représailles, elles sont en train d’arrêter les unes après les autres”, selon Aurélie Cavallin. “A Toulouse, il n’y en a plus alors qu’il y en avait quatre auparavant”.
A défaut de chiffres précis, le nombre des accouchements à domicile est estimé entre 1.000 et 4.000 par an, assistés d’une soixantaine de sages-femmes. On recense en France environ 800.000 accouchements chaque année.
AFP