L’UFC-Que Choisir a les opticiens à l’œil
Dans une étude sur le surcoût de l’optique rendue aujourd’hui, l’association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir dénonce les marges exorbitantes des opticiens. Trop chères et très mal remboursées par la sécurité sociale, les lunettes seraient la deuxième cause de renoncement aux soins en France.
L’UFC-Que Choisir vient de rendre une étude accablante sur le surcoût de l’optique en France. “Coûteuses (avec un prix de vente moyen de 470 euros), mal prises en charge par l’Assurance Maladie (entre 4,44 euros et 31,14 euros selon la correction), les lunettes sont la deuxième cause de renoncement aux soins en France”, explique l’association de défense des consommateurs. “Le consommateur conserve à sa charge une dépense de 205 euros en moyenne, qui atteint 445 euros s’il n’a pas de complémentaire santé”.
L’UFC dénonce notamment la mainmise des opticiens sur un des marchés de la lunette les plus coûteux d’Europe (50% plus élevé que la moyenne). Ainsi, on apprend que pour une paire achetée en moyenne 118 euros, les opticiens la revendent 3,3 fois plus chère, en moyenne 393 euros. Les professionnels dégagent donc en moyenne une marge brute de 275 euros, soit un taux de marge de 233%. Les verres ne sont pas épargnés par ces pratiques, puisque selon l’UFC, la marge brute moyenne atteint même 317%, un niveau excessif qui servirait “à couvrir des frais fixes trop élevés et des dépenses de marketing inconsidérées”, selon l’association.
Le cas des réseaux de soin
Outre les abus marketing constatés par l’UFC (le cas des “secondes paires gratuites” par exemple) et la hausse du nombre de points de vente de lunettes dans l’hexagone (+47% depuis 2000), l’association de défense des consommateurs en appelle à la généralisation des réseaux de soins.
En effet, ce serait selon elle, une solution pour faire baisser les prix face à la “complexité des produits d’optique et à l’opacité tarifaire qui empêchent le consommateur seul de faire réellement jouer la concurrence”. L’UFC demande un encadrement de l’activité de ces réseaux de soins qui négocient avec des opticiens partenaires des tarifs plus faibles. Pour le moment les mutuelles sont dans l’incapacité de différencier le niveau de remboursement de leurs adhérents.