Mouvement social : Les agents de la Sécu en grève
Un mouvement national enflamme les organismes sociaux depuis le 8 février. L’avenue Léon Gaumont, siège de la sécurité sociale, appelle à la grève contre la réduction du salaire et des effectifs appliquée par la hiérarchie.
Les leaders de la contestation, les agents de la CPAM (caisses primaires d’assurance maladie) et de la CAF (caisse d’allocations familiales), déplorent « la dégradation de leur service » due à la volonté de la direction de remplacer un départ à la retraite sur deux. Luc Schaffauser, membre du secrétariat COFICT-CGT, rappelle que le nombre de départs à la retraite prévu est conséquent, étant donné que la majeure partie des embauches remonte aux années 80.
Autre revendication centrale, le maintien du 14ème mois de salaire, lissé désormais dans le 13ème mois (fin mai à fin septembre), ou en compensation, l’augmentation de la valeur du point (rémunération). Du côté des employeurs, cette réduction des salaires viserait à investir dans une augmentation de la masse salariale.
Toujours selon Luc Schaffeur, le problème vient du fait que les agents sociaux ont une mission de service public, mais un statut de droit privé. « Nous ne sommes pas des fonctionnaires, les mesures de la révision générale des politiques publiques n’ont pas à s’appliquer ».
Les syndicats ont obtenu hier une concertation entre employeurs et personnels de la Sécurité sociale prévue pour le 15 février. D’ici là des grèves ponctuelles seront renouvelées