Pourquoi les étudiants vont-ils payer plus cher leur assurance santé en 2013 ?
La FAGE, Fédération des Associations Générales Étudiantes, a dévoilé ce 19 aout les résultats de son enquête annuelle sur le coût de la rentrée universitaire. Les cotisations santé, sécurité sociale étudiante + complémentaire santé, affichent une hausse moyenne de 9,3%.
Si la rentrée universitaire sonne le glas de la fin des vacances pour les étudiants, elle annonce également une incontournable période de dépenses. Aux charges courantes (loyers, électricité, eau, téléphone, internet…) s’ajoutent les droits d’inscriptions à la faculté, l’achat du matériel pédagogique et… l’acquittement des cotisations santé. Des frais dont la FAGE dénonce l’augmentation constante année après année.
Les cotisations santé augmentent de 9,3%
Dans quelques semaines, les étudiants devront payer plus cher leur protection santé. Pour ceux qui ne dépendent que de la Sécurité sociale étudiante, la cotisation (adhésion obligatoire), fixée par l’arrêté du 18 juillet 2013, passe de 207 à 211 euros. Soit une hausse de près de 2%. Côté complémentaire santé (adhésion facultative), le coût* bondit de 237 à 274,50 euros en moyenne. Soit une augmentation de l’ordre de 15,8%. Dans sa globalité, le pôle santé représente donc aujourd’hui une dépense de 485,50 euros contre 444 euros en 2012. Une majoration de 9,3%.
La grogne des étudiants contre un système de santé inefficace et défaillant
La motivation de cette hausse des cotisations santé reste la même chaque année : le déficit des caisses et la viabilité du système. Sécurité sociale étudiante et mutuelles étudiantes ne se portent pas mieux que la Sécurité sociale des salariés français. La différence tient dans le fait que leur efficacité soit particulièrement décriée par les universitaires. La branche Sécurité sociale est critiquée pour la qualité de ses remboursements et la délivrance tardive de la carte vitale, alors que les complémentaires santé pêchent pour le manque d’accessibilité, le tiers-payant défaillant et leur opacité. “La FAGE avait pourtant, dès février 2013, lancé l’alerte dans une lettre ouverte adressée à tous les acteurs concernés par la gestion du Régime Étudiant de Sécurité Sociale, en exposant ses inquiétudes quant aux nombreux constats des dérives et des dysfonctionnements que connaissent les mutuelles étudiantes dans leurs gestion quotidienne” rappelle l’enquête dans sa conclusion. D’autant qu’un rapport de la Cour des Comptes du mois de juillet pointait les errements de la LMDE dans sa gestion…
* Coût calculé à partir de la moyenne entre l’offre tous soins de la LMDE et l’offre Médiane de la SMEREP.