Prévention / Santé : Les cabines de bronzage font de nouveau polémique
Montrées du doigt depuis plusieurs années, les cabines de bronzage sont de nouveaux visées par une récente étude américaine. L’exposition aux rayons UV artificiels augmenterait les cancers de la peau notamment chez les femmes de moins de 40 ans.
Une récente étude publiée dans le très sérieux rapport de la Mayo Clinic met en évidence le lien entre l’utilisation trop fréquente des cabines de bronzage et l’augmentation des cancers de la peau durant ces dernières années. Elle révèle qu’entre 1970 et 2009, les cas de mélanomes chez les jeunes de 18 à 39 ans ont été multipliés par huit chez les femmes et par quatre chez les hommes.
En France, le nombre de cancer de la peau a doublé en 10 ans et cette nouvelle étude relance la polémique autour des cabines de bronzage. Déjà visées en 2009, notamment par les dermatologues, 15.500 cabines aux rayons UV artificiels sont aujourd’hui présentes dans l’hexagone et 16% des français les ont utilisées.
L’importance de la prévention
Sur son site internet, l’Institut national du cancer prévient pourtant des dangers de l’exposition aux lampes de bronzage UV. « Les UV délivrés par les lampes de bronzage sont classés cancérigènes pour l’homme depuis juillet 2009 par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) », précise l’institut.
De son côté, le syndicat national des dermatologues-vénéréologues (SNDV) organise le 24 mai prochain une journée nationale de prévention et de dépistage des cancers de la peau. « Par effet de mode et du fait de la pression publicitaire, les Français sont de plus en plus nombreux à fréquenter les salons de bronzage. Il faut pouvoir leur dire avec force que le danger est avéré et que la situation est alarmante », explique Luc Sulimovic, président du SNDV.
Dépistage et prise en charge
Le traitement du cancer de la peau est pris en charge à 100% par l’Assurance maladie. Selon la Sécu, l’utilisation abusive des cabines de bronzage ne remet pas en cause l’indemnisation du traitement de la maladie. Même son de cloche du côté des complémentaires santé qui remboursent les charges inhérentes à la maladie (dépistages, perruques, matériel de confort ou services à la personne par exemple).