Santé : Pourquoi 1 étudiant sur 5 renonce-t-il à se soigner ?
17,4% des étudiants auraient renoncé à des soins pour des raisons financières au cours des 6 derniers mois, un chiffre en augmentation depuis 2011. On apprend également que les femmes abandonnent d’avantage l’idée de se soigner que les hommes.
Selon la 8e enquête nationale d’EmeVia (Réseau national des mutuelles de proximité), en partenariat avec l’Institut CSA, on apprend qu’au cours des 6 derniers mois de l’année 2013, 17,4% des étudiants déclarent avoir renoncé à des soins pour des raisons financières, contre 15% en 2011. Autre fait marquant, les étudiantes renoncent plus aux soins que leurs homologues masculins (21,6% contre 12%). Cet écart semble continuer à se creuser depuis deux ans puisque les femmes renoncent aux soins avec plus de 3% d’augmentation entre 2011 et 2013 ; contre 1% d’augmentation pour les hommes.
“L’augmentation du renoncement aux soins justifie le maintien d’un régime spécifique de sécurité sociale étudiante afin d’apporter des réponses adaptées à des besoins spécifiques”, déclare Cédric Chevalier, Président d’EmeVia. “L’augmentation de certains comportements nous met en alerte sur la nécessité de poursuivre nos efforts, en partenariat avec les différents acteurs publics et privés”, ajoute-il.
Des médecins délaissés
D’après l’enquête menée auprès de plus de 6.000 étudiants, 49,5% d’entre eux ont déclaré ressentir des difficultés financières au cours de l’année. De plus, on apprend que 83,1% des étudiants déclarent avoir vu un professionnel au cours des 6 derniers mois.
Pour les 6 derniers mois, 53,1% des sondés ont eu recourt à un médecin traitant (contre 56,9% en 2011), et 53,5% ont attendu que cela passe (contre 51% en 2011), par exemple. De plus, les femmes semblent plus facilement aller vers les soins que les hommes, avec malgré tout, des difficultés d’accès aux soins notamment au niveau des consultations gynécologiques (baisse de plus de 4% des consultations passant de 52,1% en 2011 à 48% en 2013 chez les femmes).
Si les étudiants interrogés, dans leur grande majorité se déclarent en bonne santé, des limites demeurent au sein de la population estudiantine. Dans son dernier bulletin d’information, l’Observatoire de la Vie Etudiante (OVE) précise par exemple que “les étudiants sont un peu plus nombreux à se percevoir en bonne santé par rapport à la population âgée de 15 ans et plus au sein de laquelle 69% se déclarent en bonne ou très bonne santé”.
News Assurances vous propose également de consulter sa fiche pratique pour savoir qu’est-ce que l’assurance-maladie pour les étudiants.