Santé : Faut-il vendre plus de médicaments génériques ?
Selon la Mutualité Française, une meilleure politique de gestion des médicaments génériques permettrait de faire plusieurs millions d’euros d’économie.
Dans son édition 2013 du “Mémento Médicament”, la Mutualité Française (FNMF), dénonce la toujours trop faible prescription de médicaments génériques dans le pays. Selon elle, “génériquer” des produits comme le paracétamol ou l’aspirine pourrait permettre l’amélioration de la qualité des soins et surtout faire plusieurs millions d’euros d’économies.
D’après le document de la FNMF, les mutuelles ont consacré 117M d’euros de remboursement au paracétamol en 2012, faisant de cet antalgique la molécule la plus indemnisée de France. Pourtant, le paracétamol ainsi que l’aspirine ne font pas parti du répertoire des génériques dans l’hexagone et ne bénéficient donc pas de produits de substitution en pharmacie. “961M d’euros d’économies qui auraient pu être réalisées en 2012 si l’acceptation des médicaments génériques avait été totale […] cela sans compter les gisements d’économies qui pourraient être réalisées avec l’élargissement du répertoire, de l’ordre de 400M d’euros !”, explique la Mutualité Française.
Autre point négatif, les hôpitaux eux aussi ne prescriraient pas assez de médicaments génériques. Ainsi, en 2012, la majorité des prescriptions de médicaments venant d’établissements hospitaliers concernent des produits sous brevet et non des médicaments génériques, le tout pour un montant de 5,8Mds d’euros (soit 22,3% des remboursements de médicaments).
Des remboursements utiles
De leur côté les mutuelles santé (ou complémentaires santé) ont remboursé près de 5,4Mds d’euros de médicaments et de dispositifs médicaux, soit leur premier poste de dépenses.
Elles ont remboursé à 67,7% des médicaments à vignettes blanches (médicaments dont le SMR – service médical rendu – est majeur). 20,2% des remboursements ont été consacrés aux médicaments à vignette bleue (SMR important). 12,1% des remboursements de médicaments des mutuelles concernent des médicaments à service médical rendu (SMR) faible.