Santé / Nucléaire : Le nuage radioactif bientôt au-dessus de la France
Les rejets radioactifs émis par la centrale nucléaire de Fukushima devraient atteindre la France mercredi. Le nuage ne présenterait aucun risque pour la santé
Les rejets radioactifs émis par la centrale nucléaire japonaise de Fukushima devraient atteindre la France mercredi. Actuellement au dessus des Antilles, le nuage composé de particules ne présenterait aucun risque pour la santé selon l’IRSN.
L’IRSN (Institut de de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) et Météo France ont réalisé ce weekend une modélisation de la dispersion des rejets radioactifs dans l’atmosphère à l’échelle globale.
Les retombées radioactives du nuage émis par la centrale de Fukushima sont en ce moment au dessus des Antilles et devraient atteindre la France d’ici mercredi. Selon l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), ces particules resteront « à des niveaux extrêmement bas » (1.000 à 10.000 fois moins que les retombées de Tchernobyl ) et seront « sans aucune conséquence » sur la santé.
Même si le pire scénario est envisagé par les autorités françaises qui sondent le ciel hexagonale depuis quelques jours, « il n’y aura pas de retombée significative en France, pour deux raisons : la distance (entre le Japon et les territoires français) et la circulation des vents », a déclaré à l’AFP le président de l’ASN, André-Claude Lacoste.
Quel dispositif de surveillance ?
Pour sonder le ciel français, l’IRSN utilise près de 600 balises qui donnent l’alerte en cas de radioactivité plus élevée que la normale (2,4 mSv/an). Si la limite de 50 mSv est atteinte, l’ASN ( Autorité de sûreté nucléaire) peut ordonner auprès des préfectures la mise en place de mesures d’urgence comme l’évacuation de population, ou la distribution de pilules d’iode (voir notre article sur le sujet).
Parallèlement, une surveillance de l’environnement et plus particulièrement des cultures agricoles peut s’imposer car une pollution à long terme peut apparaître. « En premier, il faudrait éviter la consommation de produits frais », précise Roland Desbordes, président de la Criirad, au site d’information Le Point.fr. « La contamination aura lieu par les airs, mais elle infiltrera durablement les sols. Donc toute la production agricole sera touchée. Et avec un décalage de quelques jours, ce sera la viande et le lait. Une catastrophe nucléaire, c’est ça, on le sait depuis des années, c’est une contamination durable de l’environnement », conclut ce dernier.
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