Santé : Pilules de 3e et de 4e génération, le gouvernement pointé du doigt
La CSMF, premier syndicat de médecins libéraux, a estimé vendredi que le gouvernement n’assumait pas ses responsabilités et se « défaussait » sur les médecins en voulant seulement restreindre la prescription des pilules de 3e et 4e générations plutôt que de les interdire.
Le syndicat réagissait à l’annonce, dans la matinée, par la ministre de la Santé Marisol Touraine, de la mise en place d’un « dispositif » pour limiter la prescription de ces contraceptifs oraux.
« La décision du gouvernement de limiter la prescription de ces contraceptifs ne résout rien. Clairement, il a fait le choix de surexposer juridiquement les médecins qui devront assumer tous les risques juridiques de leur prescription alors que ces produits restent autorisés », a estimé dans un communiqué la CSMF (Confédération des syndicats médicaux français).
« S’il était établi que les risques sont supérieurs aux bénéfices pour les patientes, il faudrait interdire ces produits. Le fait de les dérembourser ou de restreindre leur utilisation ne les rendra pas moins dangereux », a poursuivi le syndicat.
« La CSMF refuse que les pouvoirs publics se défaussent une fois de plus sur les médecins et demande au gouvernement d’assumer ses responsabilités, toutes ses responsabilités », affirme le communiqué.
Un autre syndicat médical, la FMF, était allée plus loin mercredi en décidant de porter plainte contre l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) en vue d’obtenir le retrait des pilules de 3e et 4e générations.
Avec AFP.