Santé : Un carnet de vaccination électronique pour rendre plus efficace le suivi des vaccins
Le ministère de la Santé a lancé un “programme national” pour améliorer la couverture vaccinale, qui prévoit notamment un calendrier vaccinal simplifié dès 2013 et le développement d’un carnet de vaccination électronique.
Ce programme 2012-2017, dont l’AFP a pris connaissance mercredi, tient compte des enseignements de campagnes de vaccination récentes (pandémie grippale, rougeole, méningocoques B en Haute-Normandie et Picardie), précise le ministère.
Le calendrier vaccinal, mis à jour chaque année, regroupe toutes les vaccinations applicables aux personnes résidant en France en fonction de leur âge, avec des dispositions particulières pour certaines situations (risques accrus de complications ou de transmission, expositions professionnelles…).
Le Haut Conseil de la Santé publique (HCSP) a engagé sa simplification (davantage de co-administrations de vaccins, limitation des exceptions), avec l’objectif de présenter un calendrier vaccinal plus simple dès 2013.
Le programme vise aussi à permettre un meilleur suivi des vaccinations par les personnes concernées et leur médecin traitant.
Si les carnets de santé sont en effet généralement bien remplis pour les enfants, les adultes ne connaissent souvent plus précisément leur statut vaccinal. Le programme vise à développer “dans les meilleurs délais” un carnet de vaccination “dématérialisé”, en lien avec le Dossier médical partagé.
Il prévoit également une re-définition des notions de “vaccination recommandées” et “vaccinations obligatoires”.
Un nombre très limité de vaccinations sont “obligatoires” (diphtérie, tétanos, poliomyélite). “La +recommandation+ est perçue comme facultative (…), alors qu’elle est censée traduire clairement l’orientation des autorités sanitaires en termes de prévention”, relève le ministère de la Santé.
Pour faciliter l’accès à la vaccination, le programme envisage par ailleurs une simplification du parcours passant par les médecins libéraux, qui effectuent la majorité des vaccinations. Le circuit classique nécessite une première visite chez le médecin pour obtenir une ordonnance, un déplacement chez le pharmacien, puis une nouvelle visite chez le médecin pour la vaccination.
Le programme envisage ainsi la possibilité que le médecin puisse disposer de vaccins au sein de son cabinet.