Sécurité sociale : Les mesures pour réduire le déficit soulèvent un tôlé chez les syndicats
Les mesures inscrites dans le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2011 ont déclenché mercredi après-midi une nouvelle série de réactions dans le monde des syndicats.
– La CGT, dans un communiqué : “ce nouveau plan de déremboursements vise uniquement à faire 2,4 milliards d’euros d’économies, sans aucune préoccupation de santé publique, ni d’amélioration de l’organisation du système de soins”.
Le syndicat rappelle que “près de 8 millions de ménages vivent en dessous du seuil de pauvreté, dont un tiers de familles monoparentales” et “demande l’ouverture de négociations sur une réforme du financement de la Sécurité sociale, à même de garantir le droit à la retraite à 60 ans, et de manière générale le maintien et le renforcement d’une Sécurité sociale solidaire”.
– La CFDT, dans un communiqué plus largement consacré à la fiscalité, estime qu’avec la “taxation des contrats de santé responsables des complémentaires-santé” et “l’abaissement des remboursements des vignettes bleues et la hausse du ticket modérateur à l’hôpital, la santé va devenir un luxe pour de plus en plus de Français, alors que 23% d’entre eux renoncent déjà aux soins aujourd’hui”.
– Force Ouvrière, dans un communiqué : le passage du remboursement des vignettes bleues de 35% à 30% et le relèvement de 91 à 120 euros du “remboursement à 100% à l’hôpital” auront “pour conséquence de sanctionner directement les patients et entraîneront nécessairement une hausse du coût des complémentaires santé”. “Le redressement de l’assurance-maladie ne peut plus passer uniquement par des plans d’économies drastiques”, estime le syndicat.
– Le Syndicat de la médecine générale (SMG), dans un communiqué : “maintenant, un médecin payé par l’employeur pourra décider du bien-fondé de l’arrêt-maladie” et “tout le monde sait que le choix du médecin se fait en fonction de sa docilité envers l’employeur”.
Paris, 30 septembre 2010 (AFP)