Grêle : La FDSEA va demander le classement en calamité agricole et attend des mesures du ministère
Dès cette fin de semaine, des experts se rendront dans le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône afin d'évaluer les dégâts sur les cultures maraîchères.
Dès cette fin de semaine, des experts se rendront dans le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône, les départements qui ont été touchés par de violents orages de grêle dimanche, afin d’évaluer les dégâts sur les cultures maraîchères.
Joint par News Assurances, André Bernard, président de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (Fdsea) du Vaucluse entend demander d’une part le classement de ces zones en calamité agricole, ce qui permettrait « une indemnisation des cultures pour tout le monde, le montant étant variable selon si l’on est assuré ou pas ». Également utile aux exploitants, M. Bernard souhaite le classement en catastrophe naturelle, « ce qui permettrait d’indemniser les serres, les bâtiments ou certaines plantations. »
« Pour l’instant on essaie d’évaluer le périmètre touché. Le montant des pertes est colossal », ajoute M. Bernard. Lors d’une réunion à Avignon qui a réuni tous les acteurs de la filière, les producteurs de fruits et légumes du Vaucluse ont en effet chiffré leurs pertes à plusieurs centaines de milliers d’euros, voire à un million. Les deux tiers des producteurs de fruits et légumes du département seraient touchés, ce qui représente 40% du chiffre d’affaires du département.
Le président de la Fdsea du Vaucluse s’est rendu sur le terrain ce matin avec le président de la fédération des Bouches-du-Rhône, Claude Rossignol : « On est dans la même situation ». Le département voisin va également demander le classement en calamité agricole. André Bernard espère cependant que le délai d’indemnisation ne sera pas trop long, puisque « certains préjudices subis l’année dernière n’ont pas encore été engagés ».
« On est sur un désert économique et on risque de perdre beaucoup d’emplois. Les agriculteurs, déjà endettés, et qui viennent en plus de perdre leurs récoltes sont à bout. Le ministre s’est engagé à raccourcir les délais d’indemnisation pour les conséquences de la sécheresse. Si la cause est différente le résultat est le même pour nous. On attend donc qu’il prenne les mêmes mesures » conclut André Bernard.