Assurance animale : Intervention chirurgicale chez le chien et le chat
Du « simple » détartrage dentaire à une intervention plus ou moins lourde, chiens et chats peuvent être amenés au cours de leur vie à se faire opérer. Comment se prépare une anesthésie chez l’animal de compagnie et comment doit se passer sa convalescence ?
Il existe deux types d’anesthésie soit « locale », soit générale, comme cela est le cas en médecine humaine. Selon la race à laquelle l’animal appartient, mais aussi son âge, son état de santé … le vétérinaire décidera du protocole à mettre en place.
Même si le risque « zéro » n’existe pas, les complications restent rares et les vétérinaires sont très bien formés pour la maîtrise de cette pratique. Des examens complémentaires avant toute anesthésie pourront être nécessaires, notamment suivant l’âge de l’animal. Le maître peut aussi demander un bilan pré-anesthésique en concertation avec le vétérinaire.
L’animal devra être à jeun. A partir de 8 h00 le soir, sa gamelle de nourriture sera donc retirée. On pourra lui laisser celle contenant de l’eau fraîche jusqu’au matin avant que de l’emmener chez le vétérinaire. Le lait est à proscrire.
Cela est très souvent stressant pour les maîtres que de laisser leur compagnon. L’ASV (assistant(e) vétérinaire) ou le praticien lui-même pourra expliquer comment se déroule une anesthésie. Celle générale est effectuée en deux temps : injection d’un anesthésique par voie intraveineuse dont la pose est sans douleur pour l’animal puis intubation pour l’anesthésie gazeuse. Comme en médecine humaine, des appareils permettent tout au long de l’intervention de suivre de nombreux paramètres (pouls, battements cardiaques, température, etc.).
Dans les interventions légères ou peu compliquées, l’animal peut être récupéré le jour même. Le maître peut appeler la clinique afin de savoir comment l’opération s’est déroulée, si l’animal est bien réveillé, et venir le chercher.
Au retour, il n’y a rien d’étonnant, selon la nature de l’intervention, que le chien ou le chat soit quelque peu « sonné ». Désormais, la prise en charge de la douleur chez l’animal de compagnie existe et le vétérinaire dispose de moyens pour l’éviter ou la soulager. Mais même s’il ne souffre pas à proprement parler, il faudra laisser le temps à l’animal de récupérer.
Observer son comportement
Une attention devra être portée à son comportement. Si le vétérinaire peut conseiller de ne pas lui redonner à manger le jour même (ou alors très peu) afin qu’il ne vomisse pas et que l’eau sera distribuée jusqu’au lendemain du jour de l’intervention en petites quantités (pour la même raison), il faudra les premiers jours qui suivront surveiller si l’animal se nourrit et boit correctement ou si à l’inverse, il boit davantage.
La convalescence dépend là encore de l’intervention en elle-même mais aussi de l’animal. Certains se « requinquent » plus rapidement que d’autres.
Il faut faire en sorte les premiers jours que l’animal évite de sauter, et qu’il ne tente de retirer le pansement qui protège la cicatrice. Celui-ci devra aussi, autant que possible rester propre. Pour les animaux les moins « coopérants », le vétérinaire pourra conseiller le port d’un carcan. Placé autour de la tête, cela empêche l’animal de toucher à la cicatrice.
Tout symptôme anormal devra inciter le maître à consulter. Ce peut être un écoulement, des plaintes ou gémissements, un refus de manger, un état de prostration, des mictions à répétition (cela peut s’observer après la stérilisation, par exemple), etc.
L’assurance santé animale couvre les frais d’intervention chirurgicale et les traitements éventuels mis en place. Généralement, les visites de contrôle, si elles sont nécessaires, ne sont pas facturées par le vétérinaire, hormis la délivrance d’un nouveau ou supplémentaire traitement. Le retrait des points est lui aussi inclus dans le prix de l’intervention.